C’est probablement le dernier round pour la paix en Ituri. Les trois derniers groupes armés opérationnels ont signé, jeudi 29 novembre, avec le Gouvernement, un “accord cadre pour la paix en Ituri” par lequel ils acceptent de déposer les armes et d’entrer dans le processus de désarmement, demobilisation et réinsertion.
Chacun de trois groupes a communiqué, à l’état-major des FARDC en Ituri, l’effectif des troupes: 3.500 pour le Front de Résistance Patriotique de l’Ituri, FRPI de Cobra Matata; 1.800 pour le Front des Nationalistes Integrationistes, FNI de Peter Karim et 500 pour le Mouvement Révolutionnaire Congolais, MRC de Mathieu Ngoudjolo.
Le FRPI, FNI et MRC ont accepté la remise volontaire des armes, la vérification et le stockage des armes à des points de regroupement en présence des FARDC et en collaboration avec la MONUC. Les miliciens ont pris l’engagement non seulement de “renoncer aux déplacements armés à travers tout le territoire du District de l’Ituri mais aussi de mettre fin à toute forme de tracasseries et mauvais traitement contre la population civile”.
Et, “sans délai, les agences de protection de l’enfance vont se rendre aux points de regroupement afin d’identifier et de prendre en charge les enfants”, lit-on dans la déclaration finale présentée hier à la presse. Avant même la signature de cet accord, 150 enfants sont sortis d’eux-mêmes des rangs des FRPI, a affirmé le responsable local d’une agence de prise en charge des enfants.
Selon le calendrier fixé de commun accord par les parties, l’entrée des troupes dans le processus de DDR doit obligatoirement s’effectuer avant le 31 décembre 2006, date prévue pour la fin du Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion conduit par le CONADER. Ainsi les troupes du FNI entrent dans les centres de transit du 27 novembre au 3 décembre; celles du MRC du 4 au 10 décembre et celles du FRPI du 11 au 17 décembre.
En revanche, le Gouvernement de la RDC s’est engagé à proposer au Parlement une loi d’amnistie pour tous les membres des groupes signataires de l’accord; de reconnaître l’attribution de grades d’officiers aux cadres des états-majors et des bataillons de ces groupes armés; et de faciliter la sensibilisation et le regroupement des éléments de chaque groupe”.