Après les affrontements armés qui ont débuté ce jeudi 22 mars 2007 vers onze heures à Kinshasa entre des éléments de la garde rapprochée de l'ancien vice président Jean Pierre Bamba et des forces armées congolaises (FARDC), les combats diminuent d'intensité. La MONUC poursuit sa médiation pour obtenir un accord complet de cessez-le feu.
Interviewé par Radio Okapi, J. P. Bemba a lancé un «appel à toutes les parties pour un retour à la paix» et demandé «un cessez-le-feu». Juste auparavant, William Swing, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Congo, avait annoncé que les deux parties en avaient «accepté heureusement le principe». «Maintenant, c'est un problème de discipline, afin qu'ils [les belligérants] arrêtent les tirs et regagnent les positions qu'ils occupaient auparavant. Le fait qu'ils aient accepté ce principe est déjà un pas en avant».
Le gouvernement, pour sa part, a qualifié les événements de «tentative de la prise de pouvoir par la force».
Dans une déclaration à Radio Okapi, son porte-parole, M. Toussaint Tshilombo, a «demandé aux Congolaises et aux Congolais, en particulier au Kinoises et aux Kinois, de vaquer à leurs occupations et de ne pas se laisser tenter d'aller dans la direction destructrice des propos tenus voici quatre jours par le Sénateur Jean Pierre Bemba».
Le 18 mars, J. P. Bemba avait déclaré sur l'une de ses chaînes de télévision, qu'au terme d'un accord contre signé par M. Swing, le gagnant de l'élection présidentielle s'engage à assurer au perdant un «dispositif de sécurité rapprochée», dont il n'accepte pas les modalités récemment décidées par le gouvernement. M. Bemba avait perdu le deuxième tour de l'élection contre Joseph Kabila.
La situation demeure tendue à Kinshasa où dans la soirée on entendait encore des tirs à l'arme lourde. Le bilan provisoire des affrontements est de plusieurs blessés et au moins un mort.
La MONUC a pris des dispositions pour sécuriser la population civile de Kinshasa ainsi que le personnel du système onusienne dans la capitale.