Dans la résolution, présentée par la France et adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, le Conseil autorise le maintien jusqu'à cette date d'effectifs pouvant aller jusqu'à 17 030 militaires, 760 observateurs militaires, 391 formateurs de police et 750 membres d'unités de maintien de l'ordre.
La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a pour mandat d'aider le gouvernement congolais à instaurer dans le pays un environnement stable.
Pour ce faire, le Conseil lui assigne des tâches dans les domaines de la protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel et des installations des Nations Unies; de la sécurité du territoire; du désarmement et de la démobilisation des groupes armés étrangers et congolais; et de la réforme du secteur de la sécurité. La MONUC est autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires pour s'acquitter des missions qui lui sont confiées par le Conseil de sécurité.
Le Conseil l'autorise à dissuader toute tentative de recours à la force qui menacerait le processus politique, en particulier dans l'est de la RDC, et à appuyer les opérations de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des combattants congolais conduites par les forces armées congolaises (FARDC) déployées dans cette région.
Il exige que les milices et groupes armés encore présents dans l'est du pays déposent leurs armes et s'engagent volontairement, sans plus tarder et sans préconditions, dans leur démobilisation, leur rapatriement ou leur réinstallation, et leur réinsertion.
La MONUC est priée de surveiller le respect des mesures imposées par les résolutions 1493 (2003) et 1596 (2005), qui étendent l'embargo sur les armes à tout destinataire dans le pays et imposent une interdiction de voyage et un gel des avoirs financiers à ceux qui violeraient cet embargo. Elle doit observer et rendre compte de la position des mouvements et groupes armés et de la présence militaire étrangère dans les principales zones d'instabilité.
Le Conseil exhorte donc à nouveau tous les gouvernements de la région, en particulier ceux du Burundi, de la République démocratique du Congo, du Rwanda et de l'Ouganda, à régler de manière constructive les problèmes communs de sécurité et des frontières et à faire cesser l'utilisation de leurs territoires respectifs en soutien aux violations de l'embargo sur les armes ou aux activités des groupes armés présents dans la région.
Sur le plan politique, la MONUC est chargée de soutenir la consolidation des institutions démocratiques et le rétablissement de l'État de droit en RDC, en particulier en favorisant la réconciliation nationale et le dialogue politique interne.
Le Conseil exhorte donc les autorités démocratiquement élues à respecter l'espace et le rôle conférés aux partis d'opposition par la Constitution en vue d'assurer leur participation effective au débat politique national. Le Conseil encourage tous les partis à demeurer engagés en faveur du processus politique et de la réconciliation nationale.
Il est tout de même demandé aux autorités congolaises de traduire en justice sans délai les auteurs de violations graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire, et de tenir compte, lorsqu'elles choisissent les candidats aux fonctions officielles, y compris les postes clefs dans les forces armées, la police nationale et les autres services de sécurité, de la détermination des actions passées de ceux-ci en ce qui concerne le respect de ces droits.
Pour l'examen de la situation concernant la République démocratique du Congo, le Conseil de sécurité était saisi du vingt-troisième rapport du Secrétaire général sur la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo.
Le pays a été de nouveau le théâtre de violences et de pertes en vies humaines du 22 au 25 mars 2007, à Kinshasa, la capitale. En outre, la présence de groupes armés et de milices dans l'est de la RDC, en particulier dans le district de l'Ituri et dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, perpétue un climat d'insécurité dans l'ensemble de la région, qui préoccupe le Conseil.