Kinshasa, le 09 juin 2007: La présence des groupes armés étrangers sur le territoire de la RDC a fait l’objet de discussions lors de la réunion tripartite (plus un) qui vient de s’achever, le 7 juin 2007, à Lubumbashi et à laquelle ont participé des délégations des gouvernements du Burundi, de l’Ouganda, du Rwanda et de la République Démocratique du Congo (RDC).
La conclusion de cette réunion est l’occasion de faire le point sur les efforts de la Mission de maintien de la paix des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC) pour assister le gouvernement de la RDC dans la résolution de cette question.
Lors du début du processus de Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réintégration et Réinsertion (DDRRR) de la MONUC en 2002, le nombre estimé d’éléments armés et de leurs familles, appartenant aux ex-Forces Armées Rwandaises (FAR) et aux milices Interahamwe venus du Rwanda, ainsi que de rebelles ougandais et burundais, était de près de 18000.
À ce jour, outre ceux qui sont retournés chez eux d’eux-mêmes, qui sont morts en exil ou ont été tués au combat, ce sont près de 10000 combattants et 5000 membres de leurs familles qui ont quitté la RDC et dont le rapatriement s’est fait grâce au programme DDRRR de la MONUC. Le retour d’un aussi grand nombre d’ex-combattants et de leurs dépendants dans leurs pays d’origine est la démonstration de l’efficacité de ces activités de DDRRR.
Ce programme de rapatriement volontaire de la MONUC est toujours en activité, et permet aux membres des groupes armés étrangers basés en RDC de rejoindre le processus. La MONUC assure leur sécurité et les transporte vers leurs pays d’origine où les programmes de réinsertion de la Banque Mondiale continuent d’opérer.
Du fait de la résistance croissante de leurs éléments les plus durs et les plus extrémistes, notamment de leur commandement, il est devenu nécessaire, depuis quelque temps, d’accentuer la pression exercée sur ces groupes, en accroissant l’assistance militaire et politique que la MONUC fournit aux Forces armées (FARDC) et au Gouvernement de la République démocratique du Congo.
La MONUC estime qu’il reste encore de 6000 à 7000 combattants armés étrangers présents sur le sol de la RDC, chiffres qui concordent avec les propres estimations du Gouvernement congolais. La MONUC continuera d’agir, de concert avec les autorités congolaises, afin de mettre fin à la présence et aux activités des groupes armés étrangers sur le territoire national congolais.