Après avoir entendu hier l'exposé du Secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires, John Holmes, à son retour de République démocratique du Congo, le Conseil de sécurité a appelé toutes les parties à respecter le cessez-le-feu et à entamer un dialogue.
« « Les membres du Conseil de sécurité exhortent toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et à faciliter l'accès des opérateurs humanitaires aux populations affectées par le conflit », a déclaré à la presse le président du Conseil pour le mois de septembre, le Français Jean-Maurice Ripert.
Le Conseil a exprimé sa « grande préoccupation » devant les affrontements qui ont opposé au Nord-Kivu les fidèles à Laurent Nkunda, les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), mais aussi face à la poursuite des activités des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et d'autres groupes armés illégaux.
Il a d'ailleurs insisté sur « la nécessité de s'assurer que tous les groupes armés illégaux encore présents dans l'est de la République démocratique du Congo ne bénéficient d'aucun soutien », et exige que ces combattants et leurs dirigeants « déposent les armes sans plus tarder ».
« Le gouvernement de la République démocratique du Congo est la seule autorité légitime et souveraine sur le territoire du pays », a-t-il rappelé.
Cependant, « le gouvernement de la RDC est responsable du règlement de la question de la présences des FDLR sur son territoire qui demeure l'une des principales causes de la poursuite de l'instabilité à l'est de la RDC », a aussi déclaré le Conseil.
Les autorités congolaises ont été appelées à intensifier leur lutte contre l'impunité, en particulier au regard de la violence sexuelle et des abus commis contre les femmes et les enfants dans l'est du pays.
Le Conseil a exprimé son soutien à la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), en particulier à ses actions en faveur de la population civile et pour parvenir à un arrêt des hostilités. Soulignant le sous-financement du plan d'action humanitaire de l'ONU, il a lancé un appel aux donateurs.
« Les membres du Conseil de sécurité appellent instamment toutes les parties à respecter le cessez-le-feu et à entamer un dialogue », a déclaré Jean-Maurice Ripert, et les autorités doivent intensifier la recherche d'une solution politique globale afin de résoudre les causes profondes des tensions au Nord et Sud-Kivu.
Saluant la déclaration conjointe de la RDC et du Rwanda le 3 septembre dernier, le Conseil a appelé les deux gouvernements à mettre en oeuvre rapidement les mesures convenues.