Le collectif des ONG de défense des droits de l’homme de la RDC s’est dit préoccupé et indigné par la question de la sécurité des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des syndicalistes et autres militants de liberté en RDC.
C’est au cours d’une conférence de presse organisée lundi à Notre Dame de Fatima à l’occasion de 60 jours après le mort de l’ancien directeur exécutif de la Voix des sans voix et de la disposition de l’un des membres de cet organisme Fidèle Bazana que cette préoccupation a été exprimée.
Me Nissi Luanda, membre de ce collectif qui présidait cette cérémonie, a souligné que cette rencontre vise à informer l’opinion sur l’évolution du dossier de l’assassinat de M. Chebeya et la disparition de Fidèle ainsi que la question récurrente de la sécurité des défenseurs des droits de l’homme.
A ce sujet, le collectif a plaidé pour que les autorités congolaises renforcent la sécurité de ces militants de liberté. Quant au dossier de M. Chebeya et la disparition de Fidèle Bazana, ils ont émis le vœu de voir les autorités du pays s’impliquer pour établir la vérité et sanctionner les coupables et demande à l’auditeur général des FARDC, détenteur dudit dossier, d’informer régulièrement l’opinion de l’état de l’avancement de l’instruction.
Pour ce faire, le collectif des ONGDH insiste sur la nécessité d’organiser une enquête indépendante pour éclairer l’opinion sur les circonstances de l’assassinat de M. Floribert Chebeya à Kinshasa, de M. Muhindo Vunoka à Beni et la disparition de Fidèle Bazana à Kinshasa avec l’appui offert des services des Etats-Unis d’Amérique sous l’égide de l’ONU.
Le collectif demande au Président de la République en sa qualité de garant de respect de la Constitution et au Premier ministre, chef du gouvernement de la RDC de garantir par une déclaration publique la sécurité des membres des familles des défenseurs des droits de l’homme assassinés et disparus: Floribert Chebeya, Muhindo Vunoka et Fidèle Bazana et appelle également la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO) notamment au bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme à faire un suivi nécessaire et actif de ces assassinats à répétition.
Pour sa part, la veuve de Fidèle Bazana se plaint que sa famille soit abandonnée à son triste sort même pas un soutien ni une information consolatrice en dehors de la Voix des sans voix qui essaye de se battre seule et demande à la communauté tant nationale qu’internationale à faire pression pour que l’enquête soit internationale et indépendante.