L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et le commandement des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont lancé la semaine dernière une opération visant la stabilisation du parc national des Virunga. Les secteurs centre et Est de cette aire protégée ont été partiellement démilitarisées.
Selon les deux parties, au moins quatre positions de la 18e brigade des FARDC ont été complètement fermées dans ce secteur.
Seuls quelques éléments sélectionnés par elles y restent pour travailler avec les gardes de parc, sous un commandement conjoint, ICCN/FARDC.
L’objectif, selon les responsables de l’ICCN, est de sécuriser cette partie du parc et de sauvegarder ainsi ce site du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Joint au téléphone, Emmanuel De Merode, chef de site du parc national des Virunga, explique le bien fondé de l’opération:
«Il s’agit d’un plan de stabilisation sur toute la zone de savane de la Rwindi, entre l’escarpement de Kabasha à l’Est de Kanyabayonga jusqu’à la vallée d’Ishasha. Cette zone était très insécurisée avant avec énormément de problèmes. Maintenant, on a pris la décision avec le commandement des FARDC de travailler ensemble. Le principe des opérations est d’avoir les effectifs qui sont plus mobiles, avec une meilleure communication et une meilleure surveillance sur la zone. »
La même source annonce la mise sur pied d’une cellule de commandement à la Rwindi, avec un commandant FARDC et un conservateur de l’ICCN.
Ce commandement conjoint prend les décisions sur cette opération de commun accord, car il estime que l’amélioration de la sécurité est l’une des grandes priorités dans la zone du parc.
La conséquence de cette nette amélioration est l’augmentation du tourisme ce dernier mois, affirme M. De Merode.
Selon les activistes de la protection de la nature à Vitshumbi, les crépitements de balles ont cessé dans le parc depuis le lancement de cette opération. Les grands mammifères ont réapparu et les activités de production et de trafic de poisson se sont aussi améliorées, ajoutent-ils.