Selon des experts de la Régie des Voies fluviales, le fleuve Congo va retrouver le niveau normal de ses eaux durant le mois de novembre du fait des fortes précipitations enregistrées dans la partie nord-ouest de la RDC ainsi que dans le Pool Malebo.
Le directeur technique de la RVF affirme toutefois qu'il est encore difficile de dire exactement quand est-ce que la situation peut revenir à la normal parce que les années hydrologiques dépendent des précipitations.
Selon plusieurs spécialistes, la montée de niveau des eaux du fleuve Congo va, à coup sûr, relancer le trafic fluvial sur le fleuve Congo et ses affluents et va augmenter la fréquence de navettes de bateaux et ferry entre les provinces de Nord et de centre du pays et la ville de Kinshasa.
LA SITUATION A INGA
La montée du niveau des eaux du fleuve Congo va également relancer la production en énergie hydro électrique au niveau du Barrage hydroélectrique d'Inga, dans la province du Bas Congo et va réduire sensiblement les coupures intempestives de l'énergie hydro-électrique dans la ville de Kinshasa et ses environs.
Il y a quelques mois, les autorités de la SNEL avaient justifié la fréquence élevée de la coupure de l'électricité à Kinshasa et à Brazzaville par la diminution du niveau des eaux du fleuve Congo au barrage d'Inga. Avec la nouvelle montée des eaux du fleuve, il y a fort à parier que la situation va revenir à la normal.
Le fleuve Congo a atteint son niveau le plus bas depuis une cinquantaine d'années. Au niveau du centrale hydro électrique d' Inga, dans le Bas-Congo, l'étiage du fleuve était on ne peut plus visible. Le niveau d'eau du fleuve Congo a sensiblement baissé.
Au niveau du complexe Inga I, le canal d'amenée est presque desséché. La baisse du niveau d'eau du fleuve Congo a profondément perturbé la production en énergie hydroélectrique.
"Du jamais vu depuis plus de 40 ans. L'étiage du fleuve Congo a provoqué un sérieux ralentissement de la production de l'énergie hydro électrique dans le complexe hydro électrique de Inga. La puissance de production à la centrale hydro électrique d'Inga est passée de 58,6 à 4 mégawatts", a déclaré le directeur du site d' Inga, l'ingénieur Lambert Mbuyi.
Il faut dire que outre la baisse du niveau du fleuve Congo sur la région de Inga, il y a également la présence de sables qui envahissent le lit du fleuve qui s'introduisent dans les turbines du central hydro électrique d' Inga. Selon l'ingénieur Lambert Mbuyi la SNEl a utilise actuellement deux dragues pour désensabler cette partie du fleuve afin d'augmenter le bassin de retentiontion d'eau afin de permettre au faible courant d'eau de faire fonctionner les turbines du centrale de Inga.
LA PANIQUE
Depuis le mois de mai 2011, le fleuve Congo n'a cessé de baisser. La Régie de Voies fluviales (RVF) a exprimé son inquiétude face à la baisse du niveau des eaux du fleuve Congo. Un phénomène qui ne s'était pas produit depuis une cinquantaine d' année.
En juin 2011, la RVF a publié un communiqué dans lequel il a annoncé que le fleuve Congo connaissait depuis le mois de mai 2011 son plus bas niveau jamais enregistré.
Sur le pool Malebo situé entre le Chenal et la baie de Ngaliema, l'on pouvait observer des bancs de sable qui émergent empêchant toute navigation à plusieurs endroits.
Selon le directeur technique de la Régie des Voies fluviales ( RVF), M. Gabriel Mokangeli, cette situation est toute particulière.
"Nous n'avons vu un pareil phénomène depuis plus de 60 ans. Le fleuve Congo est complètement asséché déjà au mois de mai. Alors que très souvent le niveau des eaux du fleuve démuni vers le mois d'aout. Depuis le mois de mai, le niveau du fleuve Congo n'a pas dépassé un mètre et demi au niveau du Pool Malebo", a affirmé M. Gabriel Mokango.
Le directeur technique de la RVF attribue cette baisse à la faible pluviométrie enregistrée ces derniers mois. Il a indiqué que le fleuve Congo et ses affluents son jonchés de points rocheux, de bancs de sable et même des épaves de bateaux qui ne peuvent que compliquer la navigation.
C'est pour cette raison que la Régie des Voies fluviales appelle les navigateurs à la plus grande vigilance pendant cette période.
"Il faudrait, notamment charger au minimum les bateaux, naviguer le jour et faire escale la nuit. Evidemment ; cela va prolonger la durée du voyage et augmenter le coût qu'entraînent la consommation du carburant et les frais corollaires", a-t-il fait savoir.
Au port de Kingabwa, beaucoup de tenanciers du port et des armateurs se réjouissent aujourd'hui de précipitations des ces jours qui entraîne la montée des eaux du fleuve Congo. Eux qui n' exerçaient presque plus leurs activités du fait de l'assèchement de bras du fleuve Congo qui longe le port de Kingabwa. Les unités flottantes ne pouvant accéder au port.
Aujourd'hui, les armateurs, opérateurs économiques et les autres exploitants du fleuve peuvent se frotter les mains et espèrent voir les activités fluviales et commerciales reprendre du poil de la bête avec la reprise normale du fleuve Congo.
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