Le secrétaire général de ce parti, Jean-Marc Kabund a annoncé cette décision aux adhérents de ce parti ce lundi 12 novembre à l’issue d’une réunion des responsables de l’UDPS, tenue à Kinshasa, en l’absence de Felix Tshisekedi qui séjourne encore en Europe.
« Nous demandons au président de notre parti de retirer endéans 48 heures, sa signature dans le communiqué final signé à Genève. Nous lui demandons de vite rentrer au pays pour la campagne électorale. L'UDPS s’oppose au boycott des élections, à la transition avec Joseph Kabila. Nous irons aux élections avec ou sans machine à voter. La désignation de Fayulu est un complot contre la République et une volonté manifeste de déstabiliser l’UDPS », a déclaré Jean-Marc Kabund.
Selon lui, la désignation de Martin Fayulu est la preuve d’une mauvaise foi qui anime les acteurs politiques qui ont participé à cette réunion, estimant que Martin Fayulu n’a pas de base électorale.
« Nous n’avons pas bâti ce parti pour nous désengager et donner la chance à quelqu’un qui n’a même pas un parti, quelqu’un qui, au regard de récents sondages n’a fait que 4 ou 5%. Nous pensons que c’était une bonne manière de comploter contre la République. L'UDPS rejette avec force cette supercherie. Je crois que le président va le faire. Le président a agi en tant que politique. Le président pourra se conformer à la volonté du parti. Nos amis ont démontré leur mauvaise foi. Nous ne pouvons pas marcher avec les gens qui sont contre l’intérêt du peuple. Le président Félix Tshisekedi a intérêt à se soumettre à la volonté de la base », a encore affirmé le secrétaire général de l’UDPS.
Matin Fayulu a été présenté dimanche 11 novembre, à l’issue de trois jours de travaux comme candidat commun de l’opposition pour l’élection présidentielle de décembre. Sept leaders ont pris part aux discussions ayant abouti à sa désignation : Adolphe Muzito, Jean-Pierre Bemba, Felix Tshisekedi, Freddy Matungulu, Vital Kamerhe, Moïse Katumbi et lui-même Martin Fayulu.