Jacquemin Shabani a rappelé pourquoi son parti avait refusé d’introduire un recours devant la Cour suprême de justice:
«Joseph Kabila avait rendu la République démocratique du Congo pratiquement comme une jungle où la justice n’existait pas. Donc, il n’y avait pas une institution habilitée pour juger un contentieux électoral ; étant donné que les membres étaient la solde d’un candidat (…) Cet [arrêt de la CSJ] était rédigé depuis longtemps, parce ces magistrats étaient internés, depuis le début de la campagne par Joseph Kabila, à l’hôtel Venus [de Kinshasa].»
Kasese dénonce la partialité de la CSJ
Un autre candidat malheureux de cette présidentielle, Kakese Malela a aussi réaffirmé avoir rejeté cette victoire de Joseph Kabila depuis son annonce par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) le 9 décembre.
Après le verdict de la CSJ, il a crié à l’injustice et à la partialité de cette juridiction:
«Nulle part au monde on n’a jamais vu un jugement où celui qui se plaint sort et on ne le rappelle même plus pour dire ‘revenez pour qu’on voie les preuves…’ Ce n’est pas comme ça que nous allons gouverner ce pays ! Quand vous voyez comment [la cour] refuse même à un candidat, séance tenante, de prendre parole.»
La Cour suprême de justice a proclamé, vendredi 16 décembre, Joseph Kabila président de la République démocratique du Congo.
Cette proclamation est intervenue au terme de la première audience en matière du contentieux électoral, concernant la requête de l’Union pour la nation congolaise (UNC), contestant cette réélection de Joseph Kabila.
Après avoir examiné tous les moyens de la requérante, la Cour a reçu ce recours sur le plan de la forme, avant de le déclarer non fondée dans son fond.