Stephen Rapp, l'ambassadeur itinérant des États-Unis pour les crimes de guerre, qui dirige le Bureau américain pour la justice internationale, a dit au journal britannique The Guardian que les autorités rwandaises pourraient être chargées de « complicité » de crimes de guerre, comme l’a été l’ancien président libérien Charles Taylor, qui a été condamné en mai à 50 ans de prison.
« Il y a une ligne que l'on peut traverser en vertu du droit international où vous pouvez être tenu responsable pour avoir aidé un groupe d'une manière qui rend possible leur commission d'atrocités », a dit M. Rapp.
M. Rapp, qui avait enquêté sur les crimes de Charles Taylor, a dit, comparant l’ancien président du Liberia à Paul Kagamé, que « Charles Taylor n'a jamais mis les pieds en Sierra Leone », mais il a été condamné comme « complice » des crimes de guerre commis par les rebelles qu’il supportait dans ce pays voisin du Liberia qu’il dirigeait.
M. Rapp a dit que le « M23 a été renforcée par le Rwanda, et cela doit cesser. Et c'est le message que nous leur donnons ».
Cet avertissement sans équivoques au dictateur Paul Kagamé intervient quelques jours après que les États-Unis ont coupé leur aide militaire au Rwanda à cause du soutien que les autorités de Kigali octroient aux rebelles du M23-Cndp.
Le dictateur Paul Kagamé n’en revient sans doute pas. Les États-Unis, qui jusque-là le laissaient faire sans inquiétude, semblent finalement avoir ouvert les yeux sur les nombreux crimes de guerre commis en RD Congo par des rebelles soutenus par leur principal allié dans la région des Grands Lacs.
La mobilisation des Congolais et Congolaises pour dénoncer l’agression à partir du Rwanda dont est victime la RDC a sans doute beaucoup contribué à ce revirement soudain que sont en train de faire les États-Unis.
Chers frères et sœurs, les combats continuent encore aujourd’hui entre les rebelles du M23, soutenus par des soldats rwandais, et les FARDC, appuyées par la MONUSCO. Beaucoup de nos frères et sœurs ont perdu leurs vies et plus de 200.ooo ont fuis leurs maisons à causes de ces dernières aventures néfastes des autorités rwandaises au Congo.
Tant que le dictateur Paul Kagamé ne retirera pas ses troupes de la RDC et ne stoppera pas son soutien au M23, la pression doit continuer. Restons mobilisés, unis et vigilants jusqu’à ce que notre cher pays, la RDC, soit libéré.