Aussitôt arrivés dans le site du stade Cardinal Malula, ces refoulés sont enregistrés par les services de l’Etat qui les aident à regagner leurs familles respectives, a expliqué le ministre provincial de l’Intérieur, Emmanuel Akweti.
« Il y en a [des expulsés] qui ont eu le temps de saisir leurs membres de famille qui viennent les chercher. D’autres, par contre, bénéficient de l’aide du gouvernement qui met à leur disposition un petit montant pour leur permettre de prendre un moyen de transport et arriver chez eux. Pour ceux du Bas-Congo, nous prenons des bus en location », a affirmé le ministre.
Mais l’identification de ces refoulés pose problèmes car la majorité de ces refoulés disent avoir perdu les cartes d’identité à Brazzaville lors de leur expulsion, a déploré Emmanuel Akweti.
Par ailleurs, le ministre a invité les ONG à apporter de l’aide à aux familles nécessiteuses.
« Beaucoup de nos mamans expulsées arrivent avec des bébés [âgé] d’un jour, deux jours, des petits enfants. Donc si les ONG peuvent prendre en charge [ces personnes], nous ne trouvons aucun inconvénient quant à ce », a-t-il déclaré.
Ces expulsions des ressortissants de la RDC de Brazzaville se poursuivent. Trois bateaux de la Société congolaise de transport et ports (SCTP) ont ramené, dimanche 27 avril, d’autres Congolais. Ils ont débarqué avec leurs effets au port fluvial.
« Mieux vaut rentrer chez soi »
Parmi les personnes refoulées le dimanche figure un pasteur d’une Eglise évangélique. Il exerce son ministère à Brazzaville depuis plus de dix ans. Il a affirmé que les ressortissants de Kinshasa préfèrent pour le moment rentrer en RDC, alléguant qu’il « vaut mieux rentrer chez soi que rester dans un pays où on est mal à l’aise ».
« Nous sommes traqués avec ou sans papiers. On ne sait plus [ce que veulent les autorités de Brazzaville]. Et c’est comme ça que les gens ont préféré [rentrer à Kinshasa]. Vaut mieux rentrer chez soi que rester dans un pays où on est mal à l’aise », a confié le pasteur Gustave.
Il a expliqué que la police de Brazzaville ne tient pas compte de la validité des documents de séjour.
« On ne tenait pas compte des papiers. Si tu es seulement Zaïrois [Congolais de la RDC], on te prend ».
Il a dit être convaincu qu’aucun ressortissant de la RDC « ne veut rester là-bas ». « Tous nous avons résolu de rentrer », a-t-il indiqué.