Lors de la conférence hebdomadaire de la MONUC le mercredi 17 octobre 2007, le commandant des forces de la MONUC Général Babacar Gaye a rappelé le rôle de la MONUC en RDC au moment où l’Etat cherche à rétablir son autorité à l’est du pays.
Le Général Gaye a informé que, dans le territoire de Masisi, lors d’une évacuation de blesses FARDC effectuée par la MONUC, la population locale a commencé à jeter des pierres au casques bleus.
«Cela traduit l’incompréhension de la nature de notre action ainsi que de son intensité. Hier encore j’ai reçu un rapport que des soldats des FARDC qui viennent d’arriver à Goma ont eu des attitudes moins amicales que d’habitude»
Pourtant, pour le Général, le mandat de la MONUC est très clair.
«La partie la plus important est d’assurer la sécurité de la population. On a déployé des Base Opérationnelles Mobiles, nous escortons les convois humanitaires, nous sommes proche de tous les regroupements des personnes déplacées. Par rapport à la protection de la population, notre action est silencieuse et permanente»
Le Général Gaye a expliqué aussi que le mandat de la MONUC est d’apporter son soutien au déroulement du processus politique, et de soutenir les FARDC.
«La MONUC soutient les FARDC au Nord Kivu avec des transport aériens des renforts, des munitions et des évacuations de blessés. On a emmené 22,000 milles rations alimentaires et on contribue à la sécurisation de Goma et Sake.»
«C’est le devoir de la communauté internationale d’inviter toutes les parties à des solutions pacifiques, à cette situation de crise. C’est notre devoir de le faire. Notre option est de privilégier que les gens aillent au brassage sans délai et sans condition et d’une manière pacifique»
«Si on n’arrive pas, il est clair qu’il y a un gouvernement élu, qu’il y a des autorités légitimes, qui ont devoir de protéger la population. Ce n’est pas la responsabilité d’aucune autre personne, c’est la responsabilité du gouvernement légal de ce pays.»
«Je pense qu’il faut donner à des solutions pacifiques toutes les chances possibles d’être mises en œuvre. Ce n’est ne pas une faiblesse de la part d’aucune partie prenante que de donner une chance aux solutions pacifiques, c’est dans l’intérêt de la population qui est la première à souffrir de cette situation.»
«Je pense que la manière de donner une chance à une solution pacifique, c’est d’améliorer la communication. Il faut multiplier ce genre d’actions pour appeler les gens à la raison. Il n’y a pas d’autre choix que le brassage sans délai et sans condition.»