Les organisations humanitaires œuvrant dans les Kivu rapportent un désastre encore plus prononcé des conditions des populations à nouveau prises entre deux feux suite à la reprise des hostilités entre principalement les éléments du CNDP et l’armée nationale, les FARDC
La situation humanitaire est devenue très préoccupante dans plusieurs localités du Nord-Kivu, à cause des combats qui ont opposé les forces loyalistes aux éléments de Laurent Nkunda depuis le 28 août dernier, rapporte caritas dév.cd. C’est dire que la reprise des hostilités dans cette partie de la RDC a provoqué, une fois de plus, le déplacement massif des populations civiles des territoires de Rutshuru et Masisi vers d’autres localités de la province.
Selon des sources humanitaires opérant dans cette région, plus de 50.000 personnes se sont déplacées depuis la reprise des hostilités. La plupart de ces déplacés passent la nuit à la belle étoile et éprouvent d’énormes difficultés pour manger. Pour des raisons sécuritaires, les patients et le personnel de l’hôpital général de référence de Mweso, à la frontière entre les territoires de Rutshuru et de Masisi, se sont déplacés à Kitchanga, une localité située à plus de 80 km à l’Ouest de Goma.
Dans le même registre, des sources humanitaires révèlent aussi que 20 familles de Kibirizi en territoire de Rutshuru, sont parties vers Kayna dans le territoire de Lubero. D’autres mouvements des populations, en provenance de Numbi et Ngungu, où les violents combats ont opposé, le week-end dernier les FARDC aux éléments du CNDP; notamment à Shasha en territoire de Masisi et à Minova dans le territoire de Kalehe (SudKivu). La même source renseigne que tous ces déplacés n’ont reçu aucun secours jusqu’à présent.
C’est pourquoi, l’administrateur du territoire de Lubero, Josué Badibanga Kabunda, lance un appel en direction des humanitaires afin de secourir des milliers de déplacés venus de Kibirizi en territoire de Rutshuru. Avant de préciser: “ que ces déplacés ne sont pas encore tout à fait fixés pour qu’on puisse les recenser, mais leurs conditions de vie sont inhumaines. Ils n’ont pas de place où mettre la tête, ils ne bénéficient pas de soins médicaux et n’ont même pas d’endroits où s’abriter ”. La situation humanitaire est préoccupante et nécessite une intervention urgente de tous. Faute de quoi, on risque d’enregistrer plusieurs cas de maladies, pourquoi pas de morts parmi les enfants.
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