Réunis en congrès à la Foire internationale de Kinshasa, quelque 4 105 délégués du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ont désigné ce lundi 7 février 2006 Joseph Kabila, initiateur de ce parti, candidat à l'élection présidentielle. Outre les délégations provinciales et celles de la diaspora du parti présidentiel, ce congrès a connu la présence des délégations étrangères venues notamment de quelques pays africains et de la Chine, rapporte radiookapi.net
Vital Kamerhe, secrétaire général du PPRD, a justifié ce choix du fait que « le camarade Joseph Kabila a gagné le pari d'amener le peuple congolais aux élections démocratiques et transparentes, accomplissant ainsi une des promesses faites à la nation congolaise et à la communauté internationale ». Les participants au congrès du PPRD, convaincus qu'on ne change pas un cheval qui gagne, ont pris leur responsabilité devant Dieu, l'histoire et la nation. Par conséquent, ils ont demandé à Joseph Kabila d'accepter d'être le candidat du PPRD à l'élection présidentielle, a renchéri Vital Kamerhe.
Réaction des Fonus
En rapport avec le congrès du PPRD, les Forces novatrices de l'union sacrée, Fonus, parti de Joseph Olengankoy relève d'abord que l'indépendance de la magistrature est menacée à cause de la présence à ces assisses du président de la Cour suprême de justice. Ancien magistrat et membre des Fonus, Kusala Kulenfula, fustige le fait que le premier président de cette institution appelé demain à se prononcer sur les contentieux électoraux ait réagi par des faits et gestes au discours prononcé par Vital Kamerhe.
La deuxième inquiétude qu'il relève est en rapport avec la couverture médiatique de cet événement par la Radio-Télévision congolaise (RTNC).En effet, la télévision nationale a retransmis en direct presque toute la journée ce congrès du PPRD. Selon M. Kusala, cette couverture médiatique n'a pas été payante. Il constate que la RTNC, média public, est utilisée aujourd'hui comme instrument au service d'une composante.
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