I.INTRODUCTION
On se souvient encore du rapport de Global Witness intitulé «Face à un fusil, que peut-on faire ?» Il y a ensuite celui de Human Rights Watch titré «Les Soldats violent, les Commandants ferment les yeux». Il y a enfin le Rapport de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme «FIDH» intitulé «République Démocratique du Congo. La dérive totalitaire». Trois rapports plus ou moins orientés et dont la caractéristique commune est qu’ils mettent gravement en cause le Gouvernement de la RD Congo et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Trois rapports sans nuances, ce qui impacte leur utilité car tout ce qui est excessif devient insignifiant, voire dérisoire, même les bonnes intentions. Quelle est la finalité de cette campagne qui est susceptible de déstabiliser notre pays ?
Le Rapport de Global Witness tente d’apporter la démonstration que la situation désastreuse des Droits de l’Homme en République Démocratique du Congo tout comme l’exploitation illicite des ressources naturelles par des groupes terroristes nationaux, étrangers, et par des criminels au sein de nos forces armées n’a pas évolué en dépit du changement de la nature de la gouvernance intervenue en 2006. Il s’agit des élections générales de 2006 les premières démocratiques et transparentes depuis 1960, de la signature de l’Accord de Paix de Goma qui a abouti au désarmement de la grande majorité des groupes armés nationaux et des opérations de désarmement et rapatriement des terroristes étrangers qui se poursuivent avec un succès reconnu par tout observateur objectif au Kivu.
A en croire Global Witness, tous les efforts des Congolais, ceux du Chef de l’Etat, du Gouvernement, du Parlement, du Haut Commandement militaire et de la justice civile et militaire ne sont que gesticulations démagogiques sans substance.
Pour sa part, le Rapport de Human Rights Watch, le énième de la très prolifique production de cette ONG sur la RDC depuis que sont apparus des signes d’accalmie à l’Est, s’efforce de ramener à la surface les violences sexuelles qui seraient, selon ses auteurs plus le fait des éléments des FARDC. On peut regretter que les auteurs de ce rapport aient fait passer à la trappe les horreurs, y compris les crimes sexuels des terroristes étrangers (FDLR) depuis 1994 dans la région, horreurs qui ont déterminé le Gouvernement à initier les opérations de leur désarmement forcé par les FARDC. Les faits sont décrits sur le mode anecdotique dans un but fixé d’avance. Et à l’examen, la plupart des affirmations-coups de poings de HRW ne reflètent pas toujours la réalité. L’absence de grille chronologique qui aurait pu permettre d’évaluer l’effort d’amélioration accompli et l’étalage de chiffres, certes impressionnants, mais statistiquement muets trahit une intention questionnable. Aucune leçon ne peut être tirée d’un tel rapport quant à l’évolution dans le sens de l’aggravation ou de l’éradication des violences sexuelles. La méthodologie de HRW consistant à attribuer aux FARDC la quasi-totalité des méfaits commis par tout individu en uniforme, alors que tous les membres des groupes armés nationaux ou étrangers cibles de l’opération Kimia 2 portent une tenue semblable à celle des FARDC, est loin d’être innocente. Celles-ci, pour leur part, ont toujours sévèrement sanctionné, à travers le Conseil de guerre opérationnel déployé au Nord et sud Kivu, tous les cas de violations des droits de l’homme porté à leur connaissance. En témoigne, entre autres, la procédure qui vient d’être clôturée à Rutshuru ayant abouti à la condamnation de 10 militaires des FARDC, dont un officier supérieur lourdement condamnés justement pour violences sexuelles. Ce procès, comme bien d’autres du même genre, qui n’ont pas attendu ces rapports pour être initiés n’y sont répertoriés nulle part. Pourquoi ?
Tiraillés entre l’avancée significative en matière des Droits de l’Homme en RD Congo qui est une réalité indéniable depuis 2006 et une volonté qui paraît irrépressible de nourrir à tout prix les théorisations hégémoniques favorables au démembrement de notre pays, les auteurs ont truffé leur rapport de grosses contradictions.
Human Rights Watch mentionne, en effet, quoique du bout des lèvres, les «sérieux efforts fournis par le Gouvernement, la Communauté internationale et la Société civile congolaise pour combattre les violences sexuelles commises à grande échelle» (Page 6 HRW). Elle évoque la campagne de lutte contre les violences sexuelles lancée en 2007 par la Première Dame de la RD Congo et relève la promulgation, par notre Président depuis 2006, d’une loi châtiant les auteurs de violences sexuelles. Mais elle estime au final, conclusion surprenante et péremptoire, que ces mesures sont insuffisantes. La démesure de certaines accusations donne l’impression que chez HRW, on ne se prive pas d’arranger des faits, même sans liens, pour apporter de l’eau au moulin de la campagne d’émasculation politique des élites congolaises menée par cette ONG.
Comparé aux deux autres, le rapport de la FIDH soulève d’autres problématiques. Il s’emploie à prouver que le régime congolais est en phase de « dérive totalitaire ». Que l’autocratie en place dans les années noires du Parti-Etat sous la Deuxième République et le gouvernement démocratique issu des élections générales de 2006, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Affirmation fantaisiste s’il en est. Quels en sont les mobiles ?
II. INTENTION SUSPECTE
Si les auteurs du rapport de la FIDH avaient voulu tant soit peu contribuer à résoudre le problème posé par le pillage des ressources naturelles de notre pays au sujet duquel ils affirment détenir des informations inédites, ils l’auraient destiné au Gouvernement en toute confidentialité afin de permettre à celui-ci d’agir efficacement. Tel n’est malheureusement pas le cas. On est en face d’un exercice de pure propagande. La FIDH aurait voulu mettre la puce à l’oreille des prédateurs par une gestion incantatoire de ce problème des pillages qui hypothèquent le décollage économique de la RDC qu’elle ne s’y serait pas prise autrement.
Les appels au lynchage du gouvernement de la RD Congo par la FIDH, HRW et Global Witness révèlent leur souci de vouloir montrer, contra factum, que l’Etat congolais est un «failed state» (Etat failli), afin de justifier le projet de balkanisation du pays. Du déjà vu et déjà entendu.
Les auteurs de ces rapports ont le cynisme et la témérité de ceux qui remplissent une mission risquée. Ils pensent qu’en répétant des mensonges assez fort et assez souvent, les gens finissent par y croire. Ne sont-ils pas labélisés «travailleurs humanitaires» ?
Même la Communauté internationale est sévèrement critiquée aussi bien par Global Witness, HRW que par la FIDH pour le soutien qu’elle apporte au nouveau pouvoir démocratique établi en RD Congo ! La FIDH s’insurge carrément de voir les Nations Unies « vanter la jeune et nouvelle démocratie congolaise ! » (Page 9 du Rapport). Question : pourquoi la reconnaissance par la Communauté internationale des avancées démocratiques en RD Congo devrait-elle gêner des ONG vouées à la promotion des droits de l’homme ?
L’existence éventuelle d’un véritable cordon ombilical entre les mobiles à la base de ces rapports infâmants sur notre pays et les thèses appelant le démantèlement de la RD Congo devient ainsi plus que vraisemblable. C’est pourquoi nous pensons qu’il est temps pour les Congolais de revisiter la prétendue mission civilisatrice et le rôle définitoire de leur situation revendiqués abusivement par ces ONG étrangères. Il existe notoirement dans leur chef un besoin quasi existentiel d’édulcorer certaines réalités, de généraliser ou extrapoler des faits isolés qui sont autant d’alibis auto-justificatoires. Une aide qui enchaîne le peuple congolais que l’on voudrait rendre encore plus dépendant. Les chaînes qui entravent notre peuple sont utiles aussi bien aux prédateurs qui en vivent qu’à certains pseudo-humanitaires auxquels elles servent d’alibi.
La FIDH semble également motivée par sa quête de nouveaux débouchés professionnels en RD Congo pour des «spécialistes» de son obédience. Elle n’a apparemment pas digéré le fait que le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies ait accédé à la demande de la RDC de ne pas reconduire le mandat de l’Expert Indépendant sur la situation des Droits de l’Homme dans ce pays (Page 17 FIDH). Elle s’obstine, contre toute évidence, à faire oublier que la RD Congo a eu en 2006 des élections libres, transparentes et démocratiques et qu’il s’y observe des avancées significatives en matière des droits de l’homme. Car reconnaître une telle amélioration sonnerait le glas des actions juteuses de cette ONG dont les sources de financement risque de tarir.
Tout le monde n’est pas comme Médecins sans Frontières qu’on a vu conduire un projet à Kisangani, y former des homologues Congolais et mettre la clé sous le paillasson en aidant les spécialistes congolais à prendre la relève.
En cela, la FIDH n’est guère différente de ces nombreux «réfugiés économiques» africains qui écument les services de demande d’asile en Europe et qui se croient obligés d’inventer des récits bien imagés et colorés les présentant comme des grands opposants aux gouvernements en place pour forcer la crédulité des dirigeants des pays d’accueil.
III. FIABILITE DU RAPPORT
De toute évidence, l’objectif visé par les ONG auteurs de ces rapports est plus financier et politicien qu’altruiste et humanitaire.
Leur finalité est immorale : l’instrumentalisation des souffrances de la population, que le Président et le Gouvernement de la République s’emploient à atténuer à défaut de les éradiquer par un miracle que la FIDH fait semblant de nous reprocher de ne pas avoir accompli.
Le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour protéger notre peuple contre cette prétendue assistance humanitaire qui l’enchaîne. Cette hostilité déclarée d’organisations qui connaissent parfaitement la nature des institutions en place dans ce pays est une forfaiture contre laquelle nous appelons tous nos compatriotes à se mobiliser.
Rappelons que c’est en 1990 lorsque la Belgique consomma sa rupture avec le Zaïre de Mobutu en retirant la totalité de ses Coopérants techniques au zaïre, que le terrain a été abandonné aux ONG et autres organisations humanitaires pour reprendre les termes de l’excellente journaliste belge Colette Braeckman. Elle note ce qui suit : « c’est de cette époque que date l’essor de la Coopération indirecte menée par le biais d’innombrables ONG œuvrant avec des partenaires locaux. Si cette politique permit le développement de la Société civile, elle consacra le dépérissement de l’Etat, la fin du cadre politique et macro-économique sans lequel aucun développement réel n’est envisageable. (…) Les conséquences désastreuses de cette rupture ne tardèrent pas à apparaître : par pans entiers, les secteurs de l’éducation et de la santé s’effondrèrent (…) et surtout la Coopération militaire retirée.
Le délitement de l’année s’accentua, laissant le pays sans défense face aux pays voisins ».
Comme on peut s’en apercevoir, des ONG étrangères qui jouent ici et là un rôle de colmatage de trous en peuvent dans aucune hypothèse poster la charge du développement d’un pays en lieu et place de l’Etat.
La tentative débridée de centaines ONG de ramener la RD Congo post-électoral au statu quo ante dernières années Mobutu est non seulement présomptueuse mais dangereuse pour le pays.
C’est le lieu de rappeler à tous et à chacun que le peuple Congolais a remis en selle l’Etat congolais et que le Zaïre de Mobutu dont la faiblesse a fertilisé les illusions de certains animateurs d’ONG occidentales, en quêtes d’aventures tropicales a cessé d’exister. A la tête de ce pays, se trouvent aujourd’hui les institutions démocratiques légitimes, les seuls représentatives des populations de ce pays qui n’ont jamais donné mandat à d’autres instances pour gouverner leurs gouvernants. Qu’on se le tienne pour dit.
IV. DES CONTRE-VERITES INADMISSIBLES
Le rapport de la FIDH contient des affirmations non vérifiées et gratuites.
1. La société civile est assimilée à l’opposition (Page 13) alors que l’affirmation de la neutralité de la société civile dans le débat politique en RDC est devenu un lieu commun. Pareille assimilation illustre bien la méconnaissance par les auteurs de ce rapport des réalités congolaises.
La FIDH plaide vigoureusement pour que l’Etat congolais place au-dessus des lois les acteurs d’une certaine Société civile, auxiliaires précieux pour la fabrication de légendes infâmantes contre leur propre pays.
Cette désinformation dont elle se fait l’avocate constitue, il faut le dire, un délit au sens légal. Ceux des animateurs des ONG nationales qui s’y adonnent doivent s’attendre à subir les rigueurs de la loi. C’est le cas de Mr Golden Misabiko, Président de l’ASADHO-Katanga qui a déclaré sans ambages que le Gouvernement congolais était impliqué dans un commerce clandestin de l’Uranium de Shinkolobwe (Katanga) avec l’Iran et la Corée du Nord.
Devant la gravité de cette accusation, le Gouvernement provincial du Katanga avait constitué une Commission d’enquête à la quelle M. Misabiko et son ONG furent invités à se joindre pour aider à la manifestation de la vérité.
A notre grande surprise, M. Golden Misabiko et son adjoint ont refusé de participer à cette Commission d’enquête malgré les garanties pour leur sécurité aimablement offertes par la MONUC. De fait Misabiko avait effrontément menti et ne voulait pas assumer. La descente sur les lieux révéla que Shinkolobwe était verrouillé par trois dispositifs autonomes de sécurité et que même les creuseurs clandestins signalés naguère n’y avaient plus d’activités depuis longtemps.
Entendu par les services de sécurité, le préposé de l’ASADHO a eu ces terribles mots : « dans ce domaine qui est le nôtre (Droits de l’Homme), si tu ne fais pas de grosses déclarations de ce genre, tu meurs de faim ». Que peut-on ajouter à un tel cynisme ? Qui inoculent de telles inepties criminelles à notre Société civile ? Qui est le end-user (destinataire final) du mensonge ainsi fabriqué de toutes pièces par ce prétendu activiste dont certains milieux osent exiger sans rire la libération ? En effet, Misabiko a été arrêté et déféré devant la Justice. Contrairement à ce que l’on voudrait parfois faire croire, les animateurs des ONG ne jouissent d’aucune immunité en termes de poursuites pénales pour leurs actes.
2. Le Ministère de la Communication et des Médias est accusé d’avoir recruté des Journalistes qui auraient gardé leur poste dans les organes qui les employaient. (Page 18 FIDH). Un véritable faux débat sur une question anodine relative à des professionnels des médias qui sont, non pas recrutés, mais détachés temporairement dans divers ministères ou entreprises publiques. S’agissant de notre Ministère, nous avons deux professionnels dont l’un, employé de la Chaîne privée RTG@, et en détachement et l’autre enseignant à l’IFASIC qui n’est pas à ma connaissance un organe de presse. A ces deux éléments s’ajoutent des correspondants de l’Agence Congolaise de Presse et de la RTNC qui restent agents de ces médias publics. Les auteurs du rapport FIDH ne maîtrisent manifestement pas le fameux statut professionnel des personnes ainsi détachées qu’ils brandissent pour nous clouer au pilori.
3. Ils s’en sont pris aux Forces de Sécurité congolaises présentées comme une police politique dotée des pleins pouvoirs. (Page 19 FIDH). Il y a sans doute confusion délibérée de périodes. Les Congolais qui ont vécu l’époque d’une vraie dictature dans leur pays doivent rire sous cape d’entendre une telle énormité.
De fait, c’est la Conférence Nationale Souveraine de 1990-1992 qui a lancé le concept de «Police Politique» pour qualifier les tous puissants services de sécurité mobutiste qui avaient droit de vie et de mort sur les citoyens et ne répondaient de leurs actes que devant le Président. Les auteurs du rapport dans leur acharnement ont recopié pratiquement la rhétorique dénonciatrice des années ’90. Ils se sont trompés d’époque car les services de renseignements actuels replacés depuis le Dialogue Intercongolais sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur sont comptables, comme tout service public, devant le parlement.
4. La FIDH affirme : «une activiste des droits des femmes à Kinshasa explique qu’aujourd’hui ce ne sont plus seulement les hommes en uniforme à l’Est du pays qui sont impliqués dans des violences sexuelles. La situation est alarmante dans tout le pays y compris à Kinshasa où l’impunité a fait que maintenant même les civils sont responsables de ces violences. On assiste désormais à une banalisation des violences sexuelles».
Cette simple déclaration d’une source isolée et anonyme ne devrait pas fonder une campagne entachant aussi gravement la crédibilité d’un Etat démocratique. Rien dans le rapport ne vient étayer cette accusation et les conclusions aussi définitives et sans appel de la FIDH qui garde curieusement le silence sur les efforts réels du Gouvernement pour éradiquer l’impunité lesquels ont été salués à maintes reprises par la MONUC.
Des allégations souvent sans fondement s’emboîtent les unes aux autres. Il est notamment mentionné « la répression des voix dissidentes » (Page 9 FIDH) sans en donner le moindre exemple concret dans un pays où la dissidence politique et l’opposition au pouvoir en place sont devenues un véritable sport national et sans conséquences dommageables pour leurs auteurs.
La FIDH accuse le Gouvernement de vouloir entraver les activités de surveillance des droits de l’homme (page 15). Nous avons des raisons de croire que cette accusation dénuée de tout fondement vise simplement à faire croire à un prétendu héroïsme des défenseurs des droits humains. Somme toute, un piteux plaidoyer pro domo sans élaboration aucune.
Le Gouvernement est accusé d’avoir pris une palette de mesures visant à contrôler la couverture médiatique (Page 17 FIDH). Une dénonciation en totale contradiction avec le témoignage d’acteurs politiques connus de l’opposition comme le Député National J-C Mvuemba, qui reconnaissent urbi et orbi l’exercice réel de la liberté de presse et d’expression dans notre pays.
Il dénonce avec une insistance incompréhensible les cas de détention que subiraient des activistes des Droits de l’Homme (Page 22 FIDH). Comme si ces activistes avaient des droits particuliers par rapport au reste de leurs concitoyens.
Les auteurs du rapport prétendent en outre que « le pouvoir judiciaire serait volontairement affaibli » (Page 24 FIDH). Un véritable délire au moment même où le Chef de l’Etat qu’ils essaient de déstabiliser à coups de contre-vérités et d’approximations vient de signer des Ordonnances par lesquelles il a entrepris de renforcer l’appareil judiciaire et d’y lutter contre la corruption.
En un mot comme en cent, les ONG étrangères doivent cesser de vouloir nous faire croire qu’elles connaissent et aiment le Congo plus que les Congolais. La RDC a certes besoin d’aide pour améliorer notamment ses infrastructures, mais s’agissant de la promotion et de la défense des droits de l’homme, elle dispose d’une expertise nationale notamment dans les ONG nationales. La très appréciable solidarité des ONG étrangères avec le peuple Congolais en lutte pour ses droits ne sautait justifier qu’elles se substituent aux Congolais eux-mêmes. Dans leurs institutions parlementaires ou au sein des ONG spécialisées, bien de Congolais sont en mesure de promouvoir et défendre efficacement les droits humains.
En tout état de cause, le Gouvernement congolais n’est pas au service d’une nébuleuse auto-proclamée pompeusement Communauté internationale. Le Gouvernement est et reste au service du seul peuple congolais dont il tire sa légitimité.
V. REMARQUES PARTICULIERES
A l’analyse, ce rapport de la FIDH apparaît est plus un pamphlet politique qu’un plaidoyer sur les violations des Droits de l’Homme.
Il s’attarde ainsi que le désaveu de la Majorité Présidentielle contre l’ancien Président de l’Assemblée Nationale (page 11 FIDH). Quel et l’intérêt pour la FIDH qui prétend défendre les valeurs démocratiques de jeter l’anathème sur la solution démocratique trouvée à une crise survenue à l’Assemblée Nationale, une solution obtenue par la voie de mécanismes institutionnels tout à fait légaux ? De plus, la FIDH se permet de tordre la Constitution congolaise en faisant dire à l’article 213 qu’il imposait au Gouvernement d’informer préalablement l’Assemblée Nationale et le Sénat avant de conclure les Accords internationaux non soumis à ratification. Faux !
Si ce n’est pas de la mauvaise foi, cela pourrait être dû à une ignorance des lois congolaises ou à une arrogance de type raciste…
VI. CONCLUSION
L’enjeu de cette avalanche des rapports destinés à nuire à l’Etat congolais c’est bien la souveraineté renaissante de notre pays que bien de nostalgiques en Occident ont du mal à accepter.
Si l’on devait leur prêter foi, l’on croirait que la RDC est le pays d’Afrique où rien ne marche en matière des droits de l’homme, où l’opposition politique est bâillonnée, la Société civile maltraitée, la presse bridée, l’armée composée à 100 % de violeurs, de pillards et de lâches incapables de défendre leur pays. Toutes ces affirmations faites à la hussarde ne sont en réalité qu’une affabulation délibérée orchestrée pour vilipender les institutions issues des urnes au moment où les efforts des FARDC pour débarrasser le Nord Kivu et le Sud Kivu des terroristes rwandais des FDLR, alliés objectifs de ces ONG internationales, commencent à porter des fruits.
Le dernier rapport sur la situation au front de Kimia II que je ramène de Bukavu en dit long (annexe)…
Alors qu’ils reconnaissent volontiers les efforts du Gouvernement, les auteurs de ces rapports en banalisent les résultats pour des raisons évidentes.
Or, si l’on tient compte de la situation post-conflit dans laquelle se trouve la RDC, ces efforts sont plus que considérables. Ils méritent des encouragements et non des quolibets. Nul ne dit pour autant que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais il faut reconnaître qu’il y a des avancées honnêtement appréciables qui ne devraient gêner que les fossoyeurs de notre pays. Il est plus que jamais utile que les ensembles régionaux de l’Afrique se consolident pour combattre la déstabilisation du Continent. Quant on sait ce qui se passe en Somalie, la CEEAC, la SADC et la CEPGL ont intérêt à redoubler de vigilance.
Aux ONG internationales des Droits de l’Homme, nous disons que l’argent est un bon moyen dont on a besoin pour mener le combat contre les violations des droits humains, mais lorsqu’il est considéré comme l’objectif majeur de leur activité au point de mentir délibérément pour remplir les conditions d’en recevoir davantage, alors on sombre dans la confusion et le paradoxe.
Que ceux qui ont parié sur la disparition de la RD Congo cessent de rêver. Le peuple congolais ne leur donnera aucune chance. Le Gouvernement réaffirme ici sa disponibilité à coopérer avec les ONG qui l’aident, de bonne foi, à mener son combat contre les violations des droits de l’homme, mais dénonce vigoureusement celles qui, par des rapports fallacieux et complaisants, ne visent que l’assouvissement des desseins de ceux qui œuvrent pour le démembrement de la RDC.