De janvier à août 2009, 11.577 ex-combattants hutus rwandais et leurs dépendants ont pu être rapatriés par le bureau de la Division pour la Démobilisation, le Rapatriement, la Réinsertion et la Réinstallation, DDRRR, de la Monuc et le HCR. Un chiffre record par rapport aux années antérieures, selon le chef des opérations DDRRR pour les deux Kivu qui attribue cette avancée aux effets combinés de l’opération Kimia et de la sensibilisation, rapporte radiookapi.net
Du coup, l’opération Kimia II elle-même se trouve facilitée par ces rapatriements, a indiqué M. Ndiaga Ndiagne. Il explique : « Beaucoup de FDLR qui veulent rentrer chez eux sont empêchés par leurs chefs. Donc, ces opérations faites par les FARDC [Kimia] permettent à ces « détenus » de s’échapper. Et quand ils s’échappent, nous sommes là, avec nos différents centres pour les récupérer. Il y a aussi des gens qui sont directement pris par les FARDC, et qui par la suite, nous les remettent, et nous, nous les rapatrions. Donc, il y a l’effet opération, il y a aussi l’effet la sensibilisation. Nous continuons toujours à mener notre travail, qui consiste à aller vers ces gens, à leur expliquer qu'il faut qu'ils rentrent chez eux, et que c’est le moment de le faire. »
Lors de la rencontre du 8 août dernier entre la Monuc et les FARDC, il a été décidé la création de trois sites de regroupement : Lulimba au Sud-Kivu, Muhanga dans le territoire de Lubero et Ntonto dans celui de Walikale dans la province du Nord-Kivu. D’après Ndiaga Ndiagne, 15 jours ont été accordés aux FDLR, à partir du mercredi 19 août dernier, pour se rendre. Les FARDC ont garanti que tous les combattants FDLR et leurs familles qui se rendent dans ces trois sites ne seront pas poursuivis, a souligné le chef des opérations DDRRR de la Monuc pour les deux Kivus.