La Monuc est toujours engagée dans le soutien des opérations Kimia II, pour la neutralisation des FDLR, à l'Est de la RDC. C'est qu'a déclaré le secrétaire général adjoint des Nations unies, Alain Le Roy, lundi à Bukavu. Il a fait cette déclaration juste à sa sortie de sa rencontre avec le vice gouverneur et gouverneur ad intérim de la province du Sud Kivu, Jean Claude Kibala, rapporte radiookapi.net
Le secrétaire général adjoint de l'Onu en charge des opérations de maintien de la paix a rassuré que la Monuc va «continuer son engagement aux côtés des FARDC dans l’opération Kimia II, qui est très importante pour neutraliser les FDLR. C’est très clair et nous avons le soutien du conseil de sécurité sur ce point», a-t-il déclaré.
Les Nations unies font, par ailleurs, leur maximum pour protéger tous les civils. En aucun cas le soutien global à Kimia II n’est mis en cause, a insisté M. Le Roy. Il s’inscrit aussi dans la logique de la politique de « tolérance zéro » contre les antivaleurs, prônée par le président Joseph Kabila. «Donc, quelques unités bien précises, dans une région bien précise – parce que là nous avons des preuves d’exactions commises contre les civiles - à ces unités là seulement nous suspendons le soutien. Le temps que l’enquête commune qui a été lancée entre la Monuc et les FARDC établisse la réalité de tous les faits », a expliqué Le Roy sans citer les unités incriminées.
Mais, dimanche au chef-lieu de la province du Nord-Kivu à l’issue d’un bref séjour à Lubweti Alain Leroy a dénoncé le massacre de 62 civils dans ce secteur. Ces massacres ont été perpétrés entre mai et septembre 2009 dans le secteur de Lukweti, près de Nyabiondo, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Goma, en territoire de Masisi.
« Selon nos informations, ces civils ont été la cible, clairement, d’attaques de certains éléments des FARDC. A priori, ils appartiennent à la 213e brigade », avait alors souligné le secrétaire général adjoint de l’Onu chargé des opérations de maintien de la paix. D’après lui, une enquête conjointe FARDC Monuc devra être immédiatement diligentée pour vérifier les faits. En attendant les résultats de l’enquête, « nous avons décidé que la Monuc suspende immédiatement son support logistique et l’appui opérationnel aux unités des FARDC qui sont impliquées dans ces tueries », a laissé entendre le diplomate onusien. Et Leroy de conclure : « Ensuite, il reviendra aux FARDC, bien entendu, et éventuellement à la justice, de prendre les mesures qui s’imposent .»
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