L’ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa, William J. Garvelink, a lancé mercredi au camp de Base situé à 10 km du centre-ville de Kisangani, en province Orientale, le coup d’envoi de la formation d’un bataillon d’action rapide légère des Forces armées de la République démocratique du Congo, dans le cadre du partenariat militaire liant les deux pays.
C’était au cours d’une cérémonie à laquelle ont également pris part le vice-ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, Oscar Masamba, et le commandant de la 9ème région militaire, le général Jean-Claude Kifwa.
Situant le cadre de la manifestation, l’ambassadeur William J. Garvelink a d’abord indiqué que les gouvernements des Etats-Unis et de la République démocratique du Congo sont engagés dans «un partenariat visant à former et à professionnaliser un Bataillon d’Infanterie Légère (BIL) des FARDC ». Par cette formation, les Etats-Unis veulent aider « au développement d’une armée professionnelle qui respecte l’autorité civile et garantisse la sécurité du peuple congolais ».
« L’objectif principal de cette opération, a dit le diplomate américain, est de développer une armée congolaise plus professionnelle qui respecte l’autorité civile, protège sa nation et ses citoyens et contribue à la stabilité régionale. Dans ce but, nous sommes engagés à travailler avec le gouvernement congolais, la société civile, la population de Kisangani et le reste de la RDC pour assurer que nos objectifs sont clairement compris.
Il a dit « souhaiter vivement pouvoir poursuivre un dialogue ouvert avec les organisations et les parties appropriées pour discuter des moyens d’aborder toute préoccupation pouvant être soulevée par l’opinion publique à Kisangani ou dans quelque autre région de la RDC ».
M. Garvelink a estimé, en outre, que le développement d’une armée plus professionnelle (Ndlr : en RDC) jouera un rôle clé dans la sécurisation de la région des Grands lacs et la protection de l’intégrité territoriale de la RDC.
Le « BIL »,devait-il ajouter, est un programme du gouvernement des Etats-Unis dont le coût est de 35 millions de dollars américains , conçu pour former et équiper jusqu’à 1.000 soldats congolais, tandis que la formation est assurée par des soldats de l’Africom (Commandement américain en Afrique) basé en Allemagne.
Lors de cette formation, les soldats recevront une instruction de six à huit mois en matière de tactique de petites unités militaires, de préparation alimentaire, de maintenance, de soins médicaux et de soins d’urgence, d’appui logistique, de prévention et de sensibilisation sur le VIH/Sida, a-t-il indiqué.
Les considérations liées droits humains et le respect de ces droits au cours des opérations militaires seront également incorporés dans chaque aspect de la formation.
Les bénéficiaires de la formation ouverte mercredi pourront également participer à d’autres formations financées par le gouvernement des Etats-Unis, à condition qu’on n’ait pas décelé chez eux de possibles violations des droits humains, a prévenu le diplomate américain.
La formation du Bataillon d’Infanterie légère intervient après celle qui a eu lieu à l’intention d’officiers et de commandants de bataillon congolais, toujours à Kisangani, à la fin de l’année dernière, et qui, 12 semaine durant, a été focalisée sur la formation des commandants et des officiers clés.
Quant au vice-ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Oscar Masamba, il a remercié le président de la République et le gouvernement des Etats-Unis pour l’organisation de cette formation du 1er Bataillon d’action rapide qui, selon lui, « constitue l’épine dorsale de l’armée en chantier».
Il a invité les bénéficiaires de cette formation à être assidus et à s’appliquer, avant d’appeler « les instructeurs à respecter les consignes pour conduire à bon port cette formation ».
Auparavant, le commandant de la 9ème région militaire de Kisangani, le général Jean-Claude Kifwa, avait remercié les autorités nationales pour avoir choisi Kisangani, en vue d’abriter cette formation.
Après avoir souligné la position géostratégique de la province Orientale dont les éléments de la 9ème région militaire participent aux opérations de pacification du pays aussi bien dans cette région que dans trois autres du pays, le général Kiwa a promis son soutien aux instructeurs de l’Africom et demandé aux bénéficiaires d’être respectueux des instructions et d’entretenir de bonnes relations avec la population.