L’ex-gouverneur de l’ancienne province du Katangaa ainsi réagi un jour après que le ministre de la Justice, Alexis Thamwe Mwamba, a ordonné au Procureur général de la République d’ouvrir un dossier judiciaire sur le recrutement des mercenaires par M. Katumbi.
Ce dernier se dit confiant et promet de prouver ce qu’il appelle un montage du gouvernement congolais.
«Ce sont des accusations mensongères et farfelues, parce que si on avait vraiment des services de renseignements et on avait un Etat des droits, on ne pouvait pas laisser entrer plus ou moins six cents mercenaires. C’est-à-dire que les services de renseignements n’existent pas», a-t-il estimé.
Candidat à la présidentielle, qui doit intervenir en novembre prochain selon la constitution, Moïse Katumbi précise que sa lutte est pacifique.
Ces accusations ont été portées contre lui au moment où il a annoncé sa candidature à ce scrutin.
L’ex-gouverneur du Katanga affirme avoir répondu à la requête de plusieurs regroupements politiques:
«Il y a eu plusieurs demandes au niveau de la population et même le 24 avril, le jour de la marche, la population me demandait (de présenter ma candidature à la présidentielle). Il y a eu plusieurs plateformes et il y a eu le G7. Et je l’avais dit sur RFI que j’allais répondre au G7 et à la population congolaise avant trois semaines et c’est ce que j’ai fait».
Par ailleurs, il s’inquiète que la justice congolaise n’est soit pas indépendante et demande une enquête internationale notamment l’implication du gouvernement des Etats-Unis, dont des ressortissants sont cités dans l’enquête.
«Histoire montée de toutes pièces»
L’évêque de Kilwa-Kasenga (Haut-Katanga), Monseigneur Fulgence Muteba, affirmé qu’il n’y avait pas de mercenaires dans son diocèse.
«A ma connaissance, il n’y a pas d’étrangers à Pweto, ni à Kasenga, ni à Kilwa et non plus à Kashobwe. Les seuls étrangers que je vois, ce sont des exploitants forestiers qui ravagent notre forêt. Je n’ai jamais hébergé des étrangers, ni de Rambo, ni de Ninja et de rangers sud-africains», a affirmé le prélat catholique.
Pour Mgr Muteba, c’est une histoire montée de toutes pièces. Il a également indiqué qu’il n’y avait aucun camp des miliciens sur toute l’étendue de son diocèse.
«Chaque fois qu’il y a un problème de sécurité, nous savons le signaler à qui de droit. Nous avons tant de soldats disséminés partout, on n’a jamais entendu un affrontement entre nos soldats et des éventuels miliciens. C’est une histoire inventée de toutes pièces et une espèce de fiction», a-t-il conclu.