L'état-major des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a rejeté mardi le nombre de 321 civils tués et des centaines de personnes enlevées par les rebelles ougandais de l'Armée de la résistance du Seigneur (LRA), au mois de décembre dernier à Makombo, localité du district de Bas Uélé, dans la province Orientale.
"Ce chiffre paraît exagéré au regard de nombre d'habitants de cette localité. En outre les FARDC ont toujours procédé a des opérations de ratissage dans le district de Bas Uélé. La LRA ne peut donc pas mener une opération de telle envergure sans qu'elle ne soit repérée soit par les éléments des FARDC soit par la MONUC", a expliqué mardi un haut responsable des FARDC.
De son côté le commandant de la troisième région militaire, le général Jean-Claude Kifwa a également estimé mardi à la Radio Okapi que le chiffre publié dans le rapport de Human Rights Watch paraît exagéré.
"Même s'il est vrai que la LRA continue à commettre des tueries dans la province Orientale, je crois que tuer plus de 300 personnes dans une localité sans que l'on ne soit informé, c'est irréaliste", a-t-il indiqué en substance.
Selon un rapport de Human Rights Watch publié le weekend dernier, les rebelles ougandais LRA ont commis de nouveaux massacres au nord est de la RDC, au mois de décembre 2009. Selon cette organisation, les rebelles de la LRA ont tué, en quatre jours, au mois 321 civils et enlevé 250 autres personnes, dont au moins 80 enfants dans la localité de Makombo, située dans le district de Bas Uélé, dans la Province Orientale.