M. Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de l’année prochaine ainsi que la tenue du premier congrès de son parti en décembre 2010 à Kinshasa.
« Aujourd’hui que je suis en forme, je compte organiser mon parti et le mettre en ordre de bataille pour qu’il puisse, demain, s’occuper de la gestion du pays », a-t-il indiqué au cours d’une conférence de presse mercredi à Bruxelles. Il a invité « toutes les forces acquises au changement » à prendre part aux assises projetées du 10 au 14 décembre 2010 dans la capitale congolaise. « Tout le monde est le bienvenu, parce que la situation de notre pays est qu’aucune force ne peut seule y faire face », selon l’opposant.
Pour M. Tshisekedi qui sort d’une convalescence de près de deux ans, l’UDPS a levé l’option de s’impliquer dans les prochaines consultations électorales « à tous les niveaux », compte tenu de la situation générale du pays. Il a estimé qu’il n’est pas opportun que l’opposition procède au préalable à une concertation afin de limiter le nombre de ses candidats à la magistrature suprême.
« Nous croyons que c’est plus démocratique que chacun puisse s’aligner, afin que le second tour puisse voir les grands en découdre », a affirmé l’homme politique congolais. Il a également tenu pour responsables le gouvernement et d’autres partis de l’opposition qui ont, selon lui, tout fait pour empêcher l’UDPS d’occuper l’une des vice-présidences de la République après le dialogue inter congolais. L’Accord de San City, rappelle-t-on, avait institutionnalisé le partage du pouvoir avec notamment une présidence et quatre vice-présidences de la République.
« Pendant la campagne, je serai plus qu’un pasteur. Je vais enseigner le bien et l’amour du prochain, parce qu’aujourd’hui, lorsque quelqu’un occupe un poste, il ne voit que sa poche et son propre compte en banque. Il faut enseigner l’intérêt commun », a dit M. Tshisekedi, en réponse à une question sur sa prochaine campagne.
Au sujet de l’Est du Congo, il a estimé que, pour résoudre le problème de l’insécurité permanente régnant dans cette partie du pays, il faut commencer par mettre de l’ordre « chez nous ». « Et, petit à petit, l’ordre s’établira partout de lui-même », a-t-il ajouté. M. Tshisekedi a, par ailleurs, estimé « important » le recensement de la population. A ce sujet, il a appelé au respect de « la constitution originale » qui dispose que « la nationalité congolaise est une et exclusive », s’inscrivant ainsi contre l’idée de la double nationalité.
Evoquant son état de santé, M. Tshisekedi, encore fatigué à la suite de sa longue maladie, a reconnu qu’il ne peut dire que tout va bien. L’opposant congolais redoute « une possible rechute ».