Le cardinal Monsengwo a affirmé avoir constaté des agissements inquiétants depuis le début de la campagne en RDC, le 28 octobre:
«Nous sommes tous témoins d’incidents qui étonnent par leur fréquence et répétition: l’on se provoque, l’on s’arme de machettes parfois de fusils, on casse, on brûle comme si la fin des élections était de détruire le pays plutôt que de le bâtir.»
Dans son message lu devant la presse, il a demandé aux candidats aux élections présidentielle et législatives, prévues le 28 novembre 2011, de faire preuve de sagesse:
«Comment ferions-nous confiance à des dirigeants incapables de protéger la population ? comment élire des gouvernants qui ne nous donnent pas de garantie de paix, de justice, de vérité et d’amour du peuple ? De grâce, rassurez-nous, rassurez le peuple pour qu’il vous élise en âme et conscience.»
D’autres appels à l’apaisement se sont multipliés ces derniers jours.
Devant le Conseil de sécurité à New-York, mardi 8 novembre, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Roger Meece a exprimé sa préoccupation quant à l’utilisation par certains leaders politiques congolais des messages incitant à la violence.
«Les hauts responsables congolais doivent s’assurer du déroulement pacifique du processus électoral», a-t-il déclaré.
Le même jour, l’Union européenne s’est déclarée, dans un communiqué, inquiète de derniers développements de la campagne électorale en RDC. Elle a appelé au respect de la loi.
Dimanche 6 novembre à Kinshasa, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, a aussi formulé le vœu de voir les élections «se dérouler dans le calme et la sérénité» dans ce pays.