Son principal adversaire politique, l’opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba, leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) arrive deuxième avec 5 864 795 voix soit 32,33 % des suffrages, selon ces chiffres provisoires proclamés par le président de la Céni, Daniel Ngoy Mulunda, aujourd’hui.
Le président de la Commission électorale a indiqué que sur les 32 024 640 citoyens enrôlés, un peu plus de 18 millions d’électeurs s’étaient exprimés par les urnes lors de la présidentielle de lundi 28 novembre 2011, ce qui équivaut à un taux de participation de 58,81 % .
La publication des résultats provisoires, initialement prévue le 6 décembre, a eu lieu après deux reports successifs, la Céni invoquant la nécessité de confronter les procès-verbaux avec les chiffres qu’elle avait reçus par satellite.
Les élections présidentielle et législatives du 28 novembre ont été entachées d’irrégularités, de soupçons de fraude et émaillées de violences meurtrières notamment à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo.
Plusieurs partis de l’opposition avaient également contesté les résultats partiels successifs de la présidentielle publiés par la Ceni dénonçant « le caractère illégal de ces publications qui jettent le doute sur la crédibilité de la Ceni» et estimant que ces résultats visaient «à préparer psychologiquement la population à la fraude».
Etienne Tshisekedi et ses partisans contestent le décompte publié par la Ceni depuis le début de la publication des résultats partiels et réclament une publication des résultats par bureau de vote et non par province.
Lundi 5 décembre, après publication de résultats partiels, Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi, les deux candidats qui émergeaient du scrutin présidentiel (à un seul tour depuis une modification de la Constitution décidée par le président sortant), avaient promis au chef de la mission onusienne en RDC de respecter le verdict des urnes et « d’utiliser les voies pacifiques pour la résolution des contentieux électoraux».
Arrivé au pouvoir en 2001 à la suite de l’assassinat de son père Laurent Désiré Kabila, Joseph Kabila a été élu en 2006 président de la République démocratique du Congo à l’issue de premières élections démocratiques au suffrage universel direct organisées en RDC. Son adversaire politique de l’époque, Jean-Pierre Bemba, est actuellement jugé à la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
La proclamation définitive du vainqueur du scrutin présidentiel par la Cour suprême de justice (CSJ), aura lieu le 17 décembre après traitement de l’éventuel contentieux. Le prochain président de la République démocratique du Congo prêtera serment le 20 décembre 2011.