A Bukavu, cette journée ville morte a été suivie sur toute l’étendue de la ville, où les activités économiques et sociales sont paralysées malgré les appels de l’autorité urbaine qui, à travers les médias locaux, demandait à la population de vaquer librement à ses occupations.
Les activités dans toute la ville de Bukavu tournent au ralenti. Les écoles, les marchés, les banques, les stations d’essence sont demeurées fermés. Les quelques élèves qui s’étaient rendus dans leurs écoles respectives tôt le matin, ont vite rebroussé chemin.
L’artère principale de Bukavu, d’habitude bondée de véhicules aux heures matinales, est quasi déserte.
Quelques agents de l’ordre sillonnent les avenues, ou bien sont carrément assis à certains endroits stratégiques de la ville.
Lire aussi: Loi électorale : des étudiants barricadent la nationale n°2 à Bukavu
Des rares minibus de transport en commun sont visibles sur la chaussée. Seuls les bureaux des services de l’Etat sont ouverts. Mais les fonctionnaires discutent en petits groupes plus qu’ils ne travaillent.
Quelques personnes interrogées sur le bien-fondé de cette journée ville morte ont exprimé leur regret ne pouvoir vendre car vivant au taux du jour.
D’autres saluent cette situation estimant que c’est l’unique façon pour la population de “faire entendre sa voix, et de dénoncer ce qui se passe au plus haut niveau du pays”.
Cette ville morte est consécutive à une journée agitée qui a connu des heurts entre forces de l’ordre et manifestants qui avaient érigé des barricades sur la route nationale numéro 2 non loin de l’ISTM/Bukavu et du Lycée Wima.