«Dans cette lettre, nous relayons quelques faits qui risquent de faire dérayer le train, notamment cette histoire que vous connaissez vous-mêmes, de glissement. Ça c'est dangereux», a déclaré l’un des signataires Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (Unadef), lundi soir à Radio Okapi.
Concernant les élections dont un nouveau cycle devait s’ouvrir en octobre par l’élection des députés provinciaux, selon le calendrier publié par la Ceni en février 2012, mais qui risque de ne plus se tenir au regard du récent arrêt de la Cour constitutionnelle, les signataires affirment que « chaque jour qui passe apporte plus de confusion que de clarté ».
« Il est par exemple difficilement compréhensible qu’au moment où la Ceni et [le président Kabila] reconnaissent la pertinence de l’enrôlement de nouveaux majeurs, le Parlement soit amené à adopter d’une façon particulière la loi portant répartition des sièges aux élections municipales et locales », relève le document.
La gravité de la situation et les risques qu’il fait peser sur l’avenir de la RDC appellent des initiatives courages de la part du président Kabila et de la Majorité Présidentielle, estime les sept partis politiques que l’on surnomme le G7.
« Il semble fondamental de garantir le respect absolu de la constitution »,recommande le G7 qui prévient que le dialogue politique envisagé par le président Kabila, dont le second mandat s’achève en décembre 2016, « sera voué à l’échec s’il n’est pas assis sur une volonté ferme de tous d’affirmer l’intangibilité de notre constitution ».
Face aux difficultés de financer tous les scrutins prévus en 2015 et 2016, le groupe affirme «l’ardente obligation de se limiter à l’organisation des élections présidentielle, législatives, sénatoriales et provinciales sur base d’un fichier révisé».
«Nous avions combattu la dictature dans ce pays et nous ne pourrons jamais accepter qu'il y ait des velléités dictatoriales à travers certaines décisions et certains faits qui nous inquiètent», a promis Kyungu wa Kumwanza qui pense que parler d’alternance au sein de la Majorité ne devrait pas être tabou.
La lettre adressée au président Kabila que vous pouvez lire ici porte la signature de :