Le cardinal Laurent Mosengwo invite les chrétiens à respecter la vie de leurs compatriotes.
«Le fait de prendre le pouvoir par les armes ne justifie pas qu’on ne puisse le quitter que par les armes. Il est révolu le temps où l’on prenait le pouvoir par les armes ; il est révolu le temps où l’on cherchait à conserver le pouvoir par les armes, en tuant son peuple, ces jeunes qui ne réclament que leurs droits de vivre un peu plus dignement», rappelle le cardinal Mosengwo.
Il rappelle à tous « qu’ils rendront compte devant le Seigneur, de la souffrance qu’ils imposent aux autres, en fermant leurs yeux face à la misère du peuple. Prenons garde car qui tue par l’épée, périra par l’épée», indique-t-il.
Le cardinal Mosengwo insiste sur le fait que la paix de Noël exclut les assassinats, les tueries, la violence.
« La paix de Noël implique la justice, l’amour, la vérité, sans lesquels on s’expose à des mécontentements, des frustrations, des troubles sinon à des émeutes, contraires à l’harmonie sociale, indispensable à la réconciliation », note l’archevêque de Kinshasa.
Selon lui, les forts et les faibles sont protégés par la constitution.
« Celui qui respecte la constitution n’a rien à craindre de la justice. Celui dont les droits sont bafoués se sent protégé par la même constitution », note l’archevêque qui stigmatise et condamne l’attitude de ceux qui montent des plans pour tuer leurs frères.
« Pendant que Dieu nous envoie son fils, pour être l’un des nôtres, pour nous apprendre comment vivre en hommes raisonnables, justes et religieux, d’aucuns mijotent nuit et jour, mort et tueries. Il est plus facile de tuer que de ne pas tuer. Il est plus facile de céder à la violence que de résister à la force. Il est plus beau d’être artisan de paix qu’artisan de la violence. Il n’y a pas de grandeur à manier les armes pour tuer les gens », affirme le cardinal Mosengwo.