Dans un communiqué de presse publié lundi 18 septembre à New York, en marge de l’assemblée générale des Nations unies, Felix Tshisekedi, Moïse Katimbi, André Mbata et Floribert Anzuluni plaident pour que cette transition politique soit conduite par des personnalités « éminentes consensuelles qui seront chargées de préparer les élections démocratiques », pour éviter un vide juridique dans la perspective de la non-tenue des élections le 31 décembre 2017 au plus tard.
Ces acteurs politiques de l’opposition affirment qu’ils sont attachés au respect de la constitution et à la mise en œuvre de l’accord de la CENCO. Ils estiment qu’il n’est pas possible d’organiser des élections ni avec le président Joseph Kabila ni avec la CENI dans sa configuration actuelle.
Pour Félix Tshisekedi, Moise Katumbi et leurs camarades, Joseph Kabila s’est disqualifié en tant que président de la République et cesse d’être l’interlocuteur valable.
En effet, affirment-t-ils, Joseph Kabila est par sa mauvaise foi, responsable direct du non-respect de la constitution et de l’accord du 31 décembre 2016, pour se maintenir au pouvoir.
Ces acteurs politiques qui s’opposant à tout projet de calendrier électoral non conforme à l’accord de la CENCO et à tout projet de référendum constitutionnel, demandent aux membres du Conseil de sécurité de s’assumer pleinement en vertu des pouvoirs que leur confère le chapitre VII de la Charte de l’ONU.
Des propositions téléguidées par les pays étrangers
En réaction à cette proposition, la Majorité présidentielle estime que ceux qui plaident pour une transition sans Joseph Kabila sont dans la logique de violation de l’accord de la CENCO et ne pensent pas au bien de la population.
André Alain Atundu, porte-parole de la MP, affirme que ces opposants avancent des propositions téléguidées par les pays étrangers. Il en veut pour preuve, le fait que leur communiqué est publié à partir d’un pays étranger.
« Aujourd’hui, la constitution et l’accord du 31 décembre 2016 sont des instruments juridico-politiques pertinents, deux piliers de la vie politique congolaise. La constitution assure la continuité de l’Etat, l’accord du 31 décembre 2016 assure le consensus de la classe politique autour du malentendu sur la volonté du chef de l’Etat Kabila d’organiser les élections. Tout le monde est d’accord qu’il faut aller aux élections de façon consensuelle en mettant en place les instruments nécessaires pour assurer un atterrissage en douceur », explique M. Atundu.