Au moins 3 soldats gouvernementaux ont été tués dans l'attaque lancée ce matin par les miliciens dissidents de l'ex-général Laurent Nkunda à Sake, à une vingtaine de kilomètres de Goma, dans la région orientale tourmentée du Nord Kivu.
C'est ce que rapportent des sources des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), en ajoutant que le bilan est provisoire, auquel s'ajoute un nombre imprécisé de blessés, probablement plus d'une vingtaine. Le porte-parole de la mission onusienne dans le pays (Monuc), Kemal Saiki, a confirmé à la MISNA que "des hélicoptères de reconnaissance ont été envoyés" et que les casques bleus ont "renforcé la sécurité" dans la zone, pour soutenir la 11ème Brigade de l'armée congolaise.
M. Saiki, contacté dans la capitale Kinshasa, a ajouté que d'après les quelques informations actuellement disponibles - la zone des affrontements est à plus de 1.500 km de distance - un flux de civils est en fuite des combats, mais sans en préciser l'entité. Il semble que l'attaque ait été conduite à coups de mortier et armes lourdes contre les positions fixes de la Brigade de l'armée, récemment constituée et composée - comme une partie de l'armée - d'ex-rebelles impliqués dans le conflit de 1998-2003.
Nkunda, un ex-général tutsi soutenu par le Rwanda, est recherché au niveau international pour "crimes de guerre" commis à Bukavu (Sud Kivu) en 2004. Depuis, il se déplace avec détachement d'environ 2.000 combattants dans les forêts sur les hauteurs de Masisi, sans que la Monuc ni l'armée gouvernementale ne soient encore parvenues à le désarmer.