Suite aux violents affrontements qui se sont déclenchés à Matadi dans la soirée du 31 janvier 2007 et se sont étendus ensuite aux villes de Muanda et Boma le jeudi 1 février dernier, la situation dans la province du Bas-Congo est revenue à la normale aujourd'hui.
Le bureau de la MONUC à Matadi a rapporté que la situation est redevenue normale. Les magasins, les écoles et les bureaux sont ouverts, et le trafic a repris dans la ville.
Les autorités locales ont aussi rapporté que la situation est maintenant calme et sous contrôle, et cela est valable pour les villes de Boma et Kimpese.
La tension reste encore haute dans la ville côtière de Muanda où il y a eu des assassinats aveugles non confirmés des membres de Bundu Dia Kongo (BDK), la secte religieuse politique qui a été impliquée dans les troubles violents des jours passés.
Bien que le nombre exact des morts pour la province ne puisse pas être confirmé officiellement, il est maintenant estimé à plus de soixante personnes qui sont mortes des suites de cette violence, y compris des éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC).
Pour prévenir une escalade de violence, la MONUC a déployé, à Matadi, 30 soldats Bangladais de l'Unité de la police intégrée (FPU), formés et équipés spécialement pour contrôler la foule pendant les émeutes.
30 policiers supplémentaires des FPU bangladais sont attendus en RDC dans les jours prochains.
Une enquête est actuellement en cours pour déterminer les causes exactes des troubles qui ont éclaté à Matadi le 31 janvier quand la PNC est entrée dans la maison du chef de BDK Ne Muanda Nsemi.
Le BDK avait organisé une manifestation à Matadi le 1 février, pour “dénoncer la corruption lors des élections sénatoriales et celles des gouverneurs" et qui vise en particulier l'élection du gouverneur Simon Mbatshi membre de l’AMP (Alliance de la Majorité Présidentielle).