Il ne décolère pas. L’opposant historique reste égal à lui-même. Sur Canal Numérique Tv, le 12 février dernier, le sphinx de Limete a réitéré sa détermination à briguer la magistrature suprême, en remportant, haut la main, le scrutin présidentiel de novembre 2011, à un seul tour, soit-il.
En effet, Etienne Tshisekedi pense qu’à présent, contrairement au temps passé, c’est-à-dire, les années écoulées, la population congolaise est devenue mûre.
« Si la population me fait confiance pour que je rétablisse l’Etat de droit, je vais me présenter comme candidat à l’élection présidentielle de 2011 », a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’il n’a pas peur de se couper en quatre morceaux, à cette fin.
A l’en croire, la population a atteint la maturité. A présent, d’après lui, l’heure a sonné. Cependant, que dira Tshisekedi au peuple congolais ? Y aura-t-il du nouveau dans son discours ou sera-t-il le même ? A toutes ces questions, Etienne Tshisekedi affirme qu’au moment opportun, il va rappeler aux congolais son combat pour la démocratisation de ce pays ; un combat de plus de trois décennies contre les anti-valeurs.
Les prochaines élections, explique-t-il à propos de la campagne électorale de son parti, seront financées avec de l’argent qui viendra de la cotisation mensuelle de chaque membre. « Nous avons ouvert un compte en banque. Vu notre nombre, l’Udps contribuera suffisamment », a-t-il déclaré.
Très déterminé, le ‘probable candidat unique’ de l’Opposition « structurée » se dit n’avoir pas peur malgré le fait que l’Udps n’ait pas réussi à placer son pion au sein de l’équipe de ceux qui doivent diriger la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni). Toutefois, pour éviter les aventures de l’époque de la Conférence Nationale Souveraine au sein de l’Opposition actuelle,
« Ya Tshitshi » déclare que l’Opposition est cette fois-ci vigilante. « Nous ouvrons l’œil pour voir qui est vrai opposant et qui ne l’est pas », avertit-il. Comme qui dirait, tous ceux qui se déclarent opposants seront passés au crible.
A la question de savoir s’il appliquera en quelque sorte la « zéro tolérance » une fois élu, Tshisekedi wa Mulumba précise qu’il n’y aura pas la chasse à la sorcière comme d’aucuns craignent. Alors, le parlement formera des commissions d’enquête pour travailler sur les biens mal acquis. Selon lui, tout le monde sera derrière la loi.
Pour tranquilliser ceux qui pensent que l’Udps est un parti des Baluba (kasaïens), il rassure « que nous sommes en démocratie ». Par conséquent, si le peuple voit que le ‘muluba’ a fauté, il peut demander que celui-ci soit démis de ses fonctions.
Entre autres questions abordées par Tshisekedi, il y a celle liée à l’école du parti. Pour lui, les suédois, les français et les allemands vont aider l’Udps, pour la formation des cadres du parti, en cette période charnière. Des contacts utiles ont été déjà pris en ce sens.