Dans la mi-journée, le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta avait annulé les meetings de fin de campagne électorale du président Joseph Kabila, candidat à sa propre succession, et deux autres candidats de l’opposition à la présidentielle, Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe.
La porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Thérèse Olenga, avait déclaré que cette décision, prise en concertation avec le comité provincial de sécurité, était destinée à «préserver l’ordre public et la paix sociale».
Quelques heures auparavant, des échauffourées avaient éclaté entre les partisans du candidat Kabila et ceux de Tshisekedi à Kingasani, un quartier populaire de l’est de Kinshasa, provoquant « la mort d’un homme tué par un jet de pierre à la tête, avait annoncé à l’AFP le général Jean de Dieu Oleko ».
D’autres accrochages avaient opposé les militants du Parti lumumbiste unifié (Palu), qui soutient Joseph Kabila à ceux de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi, aux environs du pont Matete sur la route qui mène à l’aéroport de N’djili. Des témoins avaient fait état de plusieurs blessés et des véhicules endommagés.
Selon le secrétaire national du Palu chargé de la sécurité, « il y a eu plus au moins 53 personnes blessées dont un nombre important du Palu ».
En début de matinée, sur le boulevard Sendwe à la hauteur de l’entrée du stade tata Raphaël une scène de jet de pierre s’était déroulée entre les partisans du PPRD, le parti présidentiiel et ceux de l’UNC de Vital Kamerhe.
La campagne électorale pour les scrutins législatifs et présidentiel couplés de lundi 28 novembre se clôture ce samedi 26 novembre à minuit.