L’Equateur est l’une des provinces où la présence de mines est une réalité. C’est dans ce contexte qu’une délégation conduite par Monsieur Maxwell Gaylard, directeur du Service anti-mines de l’ONU venu de New York (UNMASS) et accompagné des responsables du Centre de Coordination de l’Action anti-mines de Kinshasa est arrivée le 3 octobre 2007 à Mbandaka.
L’objectif de sa mission était de palper du doigt la situation des mines et objets non explosés en Equateur et voir comment débarrasser la population de l’Equateur de ces engins de mort.
La province de l’Equateur a connu la guerre dont les conséquences se font sentir jusqu'à ce jour. Et pendant cette période de guerre, les mines et les bombes ont été posées un peu partout à travers la province par les belligérants.
Ces engins constituent un danger permanent pour la population qui, dans certains endroits, ne peut plus vaquer à ses activités champêtres comme par le passé par crainte de ces engins. Bien que les accords de cessez-le-feu aient été signés a Sun City, les belligérants n’ont jamais signalé les endroits ou ils avaient des mines.
A Ikela par exemple, les Zimbabwéens qui avaient occupé l’aérodrome de cette localité ont abandonné des mines à cet endroit. Que ce soit a Bosolikubu, à 7 km de Bolomba-centre ou encore à Basankusu, la situation est la même.
Ajouter à cela, l’incendie en juin dernier du dépôt d’armement du camp Capitaine Ngashi de Mbandaka avec des engins non explosés qui continuent à traîner dans bien des endroits.
Après une visite protocolaire au Gouvernorat de Province oú Monsieur Gaylard a eu à répondre quelques questions précises des membres du Comité provincial de sécurité sur les modalités d’implication de l’ONU dans la lutte anti-mine en Equateur, la délégation a été reçue par le commandant de la troisième Région Militaire, le général Michel Ekutsu.
Cette rencontre a été une occasion pour ce dernier d’évoquer certaines situations qui constituent une menace sur la population. Selon le général Ekutsu, la province de l'Equateur compte plus de 6.000 démobilisés. Nombreux parmi eux n’ont pas été satisfaits de leur encadrement par la Conader et sont devenus aujourd’hui un danger pour la population.
Autre menace, les ex forces armées zairoises, les ex -far du Rwanda se trouvant au Congo Brazaville et en RCA ainsi que les ex DPP de Jean-Pierre Bemba candidats à la démobilisation et non pris en charge par la Conader à Gbadolite et à Gemena, a indiqué le général Ekutsu.
Notons que cette délégation a rencontré les autorités politico administratives de la province au gouvernorat et a visité les activités que menées par l’ONG MAG au Camp Ngashi ainsi que le port de l’Onatra où seraient également abandonnés quelques engins explosifs.