En attaquant, le mardi 13 novembre 2007, les positions des FARDC à Mugunga (11 km de Goma), Laurent Nkunda a voulu hypothéquer l'esprit et la lettre du communiqué conjoint signé le 9 novembre à Naïrobi par la RDC et le Rwanda. Le ministre d'Etat en charge des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Antipas Mbusa Nyamwisi l'a dit hier mardi aux ambassadeurs des pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, auxquels s'étaient adjoints ceux de Belgique, d'Angola et d'Afrique du Sud. Le représentant spécial de l'Union européenne dans la région des Grands Lacs et celui de la Monuc ont également été associés à cette rencontre qui a eu lieu en fin d'après-midi au salon rouge du ministère des Affaires étrangères. A la presse, le chef de la diplomatie congolaise a dit avoir invité ses interlocuteurs pour les sensibiliser à la menace que constituent Laurent Nkunda, Ex-Far et Interahamwe. Aussi leur a-t-il livré la teneur du communiqué conjoint RDC-Rwanda signé le 9 novembre 2007 dans la capitale kenyane par lequel les deux parties s'engagent à ramener la paix dans la région, en particulier à leurs frontières communes.
Le ministre d'Etat Mbusa Nyamwisi a fait savoir que Kigali et Kinshasa ont désormais un entendement commun sur la neutralisation des forces dites négatives, lesquelles menacent la sécurité aussi bien au Rwanda qu'en RDC. Et que par conséquent, les pays membres permanents du Conseil de sécurité ainsi que tous les autres partenaires devraient accompagner les efforts en cours en empêchant les acteurs non étatiques, comme Laurent Nkunda, Ex-Far et Interahamwe, de les hypothéquer. Il a rappelé que cela procédait de leur responsabilité d'autant qu'ils ont soutenu le processus électoral qui a conduit à l'installation ce jour en RDC des autorités légitimes.
Extrait du communiqué conjoint du gouvernement de la République démocratique du Congo et du gouvernement du Rwanda sur une approche commune pour mettre fin à la menace pour la paix et la stabilité des deux payx et de la Région des Grands lacs
Le gouvernement de la RDC et du Rwanda appellent les partenaires internationaux témoins de ce communiqué conjoint, et les autres partenaires des deux parties sur lesquels elles se mettront d'accord, à : s'engager à mobiliser le soutien nécessaire pour aider à la mise en ?uvre des engagements exprimés dans ce communiqué ; soutenir activement la protection des civils et fournir l'assistance humanitaire nécessaire aux personnes déplacés, aux réfugiés et aux populations dans la détresse soient assurés.
Les signataires de ce communique appellent le Conseil de Sécurité à adopter d'urgence une résolution mettant en place des sanctions contre les ex-FAR/Interahamwe et appelant tous les Etats Membres à s'opposer aux collectes de fonds, à la mobilisation et aux activités de propagande des ex-FAR/Interahamwe.
Les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne et les Etats-unis, faciliteront et suivront, avec les représentants des deux parties et les autres partenaires des deux parties sur lesquels elles se mettront d'accord, la mise en ?uvre du présent communiqué.
La Monuc protégera, conformément à son mandat, la population civile de l'impact négatif des opérations menées contre le Ex-FAR/Interahamwe et s'assurera du respect des standards internationaux en matière de Droit international humanitaire et des Droits de l'homme.