Douze militaires congolais accusés d'avoir violé au moins une centaine de femmes dans la localité de Songo-Moyo en décembre 2003, année de conclusion - du moins sur le papier, - de la guerre déclenchée en République Démocratique du Congo (Rdc) en 1998, ont comparu à la barre d'une cour martiale pour l'ouverture de leur procès. Ex-rebelles du Mouvement de libération du Congo (Mlc) qui guidait Jean-Pierre Bemba - aujourd'hui l'un des 4 vice-présidents du pays - réintégrés à l'armée nationale, les militaires doivent répondre de "violence sexuelle en tant que crime contre l'humanité, de pillages et de destruction de propriétés" ont précisé des sources judiciaires de Kinshasa. Rachel Eklou, porte-parole de la mission onusienne en République Démocratique du Congo (Monuc) a exprimé sa satisfaction pour l'ouverture du procès, qui se déroule devant un tribunal de Mbandaka, à 460 kilomètres au nord de la capitale. "D'après nos enquêtes, au moins 119 femmes et filles ont été violées par les miliciens du Mlc. Durant la guerre, les diverses factions appliquaient la justice militaire dans les zones qu'ils contrôlaient selon leurs propres lois. Finalement des progrès sont faits et ce cas sera traité en conformité avec les standards juridiques internationaux" a ajouté Rachel Eklou.