Selon Kengo Wa Dondo, bien qu'étant aux arrêts, Jean - Pierre Bemba est encore membre de la chambre haute du parlement congolais. Le bureau politique du MLC constate avec regret la politisation de la procédure judiciaire initiée par le procureur de la Cour pénal internationale. Radiookapi.net a recueilli plusieurs autres réactions sur cette arrestation notamment celles de la Cour pénal internationale, des Ong de droits de l'homme de la République centrafricaine.
Le bureau du Sénat
Selon Kengo Wa Dondo, Bien au qu'étant aux arrêts, Jean - Pierre Bemba Gombo est encore membre de la chambre haute du parlement congolais. Le Président du Sénat a annoncé qu'il devra réunir ce lundi 26 mai 2008 le bureau du Sénat, en attendant le verdict du juge belge saisi du dossier de son extradition: « L'unité parlementaire est régie par la législation nationale. Cette immunité ne concerne pas les pays tiers à l'exception des chefs d'Etat, des 1ers ministres ou des ministres des affaires étrangères. Jean Pierre Bemba jouit jusqu'à ce qu'on prouve sa responsabilité sur ce qu'on lui reproche du principe de la présomption de l'innocence. Attendons voir l'évolution de cette affaire »
Francois Mwamba, membre du bureau politique du MLC :
«Les membres du bureau politique constatent avec regret la politisation de la procédure judiciaire initiée par le procureur de la cour pénal internationale. L'arrestation du sénateur Jean Pierre Jean Pierre Bemba, à quelques jours de son élection en qualité de porte parole de l'opposition en Rdc, ne saurait être innocente d'autant plus que ni le président Ange felix Patasse, ni les chefs de son armée qui ont bénéficié de l'appui des troupes du Mlc, n'ont fait l'objet d'une quelconque procédure. Les membres du bureau politique du Mlc demandent aux autorités judiciaires et politiques belges de relaxer purement et simplement le sénateur Jean Pierre bemba Gombo. Le bureau politique du Mlc demande aux membres du parti à tous les niveaux et au peuple congolais tout entier de se mobiliser et de rester vigilant afin de sauver notre jeune démocratie»
Pascal Turlan, de la cour pénale internationale :
«Dans les jours prochains, la personne va être devant les autorités judiciaires compétentes en Belgique qui vont alors décider ou non de la remettre devant la cour pénal internationale. Ensuite, comme pour les autres personnes qui ont été transférées à la cour, la personne pourra être en audience de première comparution. Les juges fixeront alors une date pour la confirmation des charges pour monsieur Jean Pierre Bemba»
Réaction de l'AMP
L'Alliance pour la majorité présidentielle (AMP) se réunira cette semaine autour de cette question, annoncé le député de cette plate-forme politique le député Me Jean Mbuyu.
Il précise cependant que ce dossier ne concerne pas la justice congolaise, parce que, selon lui, les faits qu'on reproche à Jean-Pierre Bemba avaient été commis en République Centrafricaine, sous la rébellion. Ce ne sont pas des faits infractionnels commis en République démocratique du Congo, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, pour l'AMP, cette arrestation étant également une affaire personnelle, la marche des partis politiques de l'opposition congolaise ne devrait donc pas en souffrir.
Bruno Hyacinthe Gdiegda, président de l'ACAT - Centrafrique :
«Si j'ai envoyé ces éléments pour meurtres, actes de crime de guerre et de viol à l'encontre des femmes, cette arrestation met fin au règne de l'impunité. Ca permet à toute personne qui aurait commis un acte répréhensible de répondre de ses actes devant les juridictions. Notre souhait est que dans ce pays, continue en ce qui concerne les autres personnes qui sont des co-accusées de Jean Pierre Bemba. Qu'on les arrête, qu ;il leur soit garanti un procès équitable pour que tout le peuple, tout le public soit informé de tous les actes qu ;ils avaient commis à travers les ordres qu'ils avaient donnés sur terrain»