Cent trente gardes du corps de l’ancien vice-président de la République, Jean-Pierre Bemba, ont été transférés, le 18 octobre de la prison de Makala au centre de brassage de Kamina au Katanga.
La confirmation a été donnée par le porte-parole militaire de la Monuc, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, avant de préciser qu’ils ont transféré par un vol spécial de la Monuc.
Pour rappel, les anciens éléments du DPP ont été arrêtés lors des affrontements entre les FARDC et ces anciens gardes du corps de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba en mars 2007. Ils étaient ainsi emprisonnés au CPRK.
Le porte-parole militaire de la Monuc a indiqué que ces éléments doivent subir une formation de trois mois pour être réintégrés dans l’Armée régulière.
Il en reste quelques-uns à Kinshasa qui se préparent à rejoindre le centre de formation de Kamina dans les prochains jours.
Sur un autre registre, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich a signalé que «près de 400 éléments Maï-Maï de Pareco ont été rassemblés au centre de brassage de Nyaleke, au Nord-Kivu. Ces derniers, regroupés au préalable en quatre compagnies bénéficieront pendant trois semaines d’une formation initiale d’orientation avant d’être transférés vers d’autres centres de brassage comme Kisangani, Kamina, Kitona et Mura au Katanga ».
LA MONUC ENQUETE
Au cours de ce point de presse, le porte-parole intérimaire de la Monuc, M. Michel Bonnardeaux, a évoqué la mission que la section des affaires civiles a effectuée récemment à Biruma, Kalengera et à Rumangabo au Nord-Kivu pour enquêter sur la question de la protection des civiles qui ont fui l’attaque des hommes de Nkunda à Rumangabo, le 7 octobre 2008. Une attaque qui a occasionné le déplacement de plus de 5.000 personnes.
A Biruma, précise le porte-parole intérimaire de la Monuc, la population a expliqué que des troupes de deux brigades intégrées avaient pillé tous les biens à leur arrivée dans le village, avant d’indiquer qu’elles ont saisi à cet effet le Mwami (Chef coutumier) et les autorités locales de Rutshuru.
Enfin, la section des Affaires civiles de la Monuc est préoccupée par les informations faisant état de personnes qui ont regagné la zone de Tongo depuis le retrait des FARDC, le 16 octobre et qui auraient été harcelées et même enlevées par les éléments du CNDP qui les soupçonnent de collaboration avec les FARDC.