La défense de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC sont les principales missions auxquelles s’engage à se consacrer le nouveau chef d’état-major général, Didier Etumba Longila.
Le nouveau chef d’état-major les FARDC, le lieutenant général Didier Etumba Longila, a pris officiellement ses fonctions hier jeudi à Kinshasa en jurant solennellement de « défendre l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC contre toutes les forces d’invasion ou d’agression ». En y consacrant toutes ses « forces » et tout son « savoir-faire ». Nommé par ordonnance présidentielle n° 08/69 du 17 novembre 2008 à la fonction de chef d’état-major général des FARDC, Didier Etumba a prêté - au QG de l’Etat-major général au Mont Ngaliema - le serment prévu par l’article 49 de la loi portant organisation générale de la défense et des FARDC.
Aux termes de cette disposition légale, il s’est engagé « devant le président de la République et devant la nation » à « respecter scrupuleusement l’esprit et la lettre de la Constitution de la RDC et des lois de la République, d’accomplir avec loyauté et honneur toutes les missions » qui lui sont confiées.
Le président de la République et commandant suprême des FARDC lui a donné immédiatement « acte » de son serment, en présence du Premier ministre Adolphe Muzito et du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Charles Mwando Nsimba.
La « nation » était représentée à la cérémonie par les présidents Vital Kamerhe de l’Assemblée nationale et Léon Kengo du Sénat. L’ensemble des officiers généraux et supérieurs présents dans la capitale ainsi que les ambassadeurs des pays accrédités en RDC et les chefs de missions étrangères étaient parmi les invités.
Toutefois, aucune explication officielle n’a été fournie à la presse pour justifier l’absence, à cette cérémonie de « reconnaissance de grade et de passation de commandement », du chef d’état-major général sortant, le lieutenant général Dieudonné Kayembe. Le président de la République n’ayant pas reçu l’étendard de ses mains avant de le remettre au lieutenant général Didier Etumba.
Défis majeurs
Le lieutenant général Didier Etumba a pris jeudi à Kinshasa le commandement des FARDC alors qu’elles sont confrontées à des défis majeurs à relever. Le premier étant celui de la pacification de l’Est du pays où les populations civiles sont quotidiennement victimes d’exactions multiples.
Dans le Nord et le Sud-Kivu, où sont enregistrés près de deux millions de déplacés de guerre, l’armée régulière est aux prises avec des groupes armés locaux et étrangers, notamment le CNDP du général dissident Laurent Nkunda et les rebelles hutu rwandais. La situation ne se présente pas mieux dans le district de l’Ituri, des milices locales et des rebelles ougandais continuant à y semer la mort et la désolation.
Le deuxième défi est celui de l’édification des FARDC. Ici, l’état-major général est appelé à avoir une vision à court, moyen et long termes permettant la mise sur pied des forces capables à la fois de procéder à la relève de la Monuc d’ici à fin 2009 et de développer en priorité des forces de couverture et des forces d’intervention rapide. « Il faut de la méthodologie », recommandent des experts militaires.
Parmi les défis, figurent par ailleurs l’utilisation efficiente de la quinzaine de brigades brassées, leur déploiement et, surtout, la logistique ad hoc et l’actuelle chaîne de commandement qui n’est pas à l’abri des critiques de la classe politique et des populations des zones actuellement en guerre.