La question est sur toutes les lèvres. Le leader du MLC va-t-il bénéficier d’une liberté provisoire pour assister aux obsèques de son père? Pour l’instant, la question n’est pas à l’ordre du jour à la CPI, Cour pénale internationale. Mais les avocats du sénateur évoquent cette possibilité si leur client accepte qu’une demande soit introduite à la CPI dans ce sens. Les avocats de Jean-Pierre Bemba auront la réponse de ce dernier au cours de l’entretien qu’ils auront ce lundi à la Haye avec leur client, rapporte radiookapi.net
D’après les avocats de Jean-Pierre Bemba, les textes réglementant la Cour pénale internationale permettent, cas de jurisprudence, à un prévenu d’obtenir une liberté provisoire lorsqu’il a perdu un membre de famille de premier degré
Me Aimé Kilolo, l’un des avocats du chef du MLC, s’explique: « La jurisprudence, notamment dans les tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie regorge de plusieurs exemples des personnes suspectes ou accusées qui ont été éprouvées directement par des membres de famille du premier degré, qui ont été autorisées d’aller assister aux obsèques. L’hypothèse en elle-même est tout à fait plausible. Tout dépend de la demande formulée par le sénateur Jean-Pierre Bemba lui-même »
Me Kilolo rappelle que lors de l’audience du 29 juin, devant la CPI, les avocats de Jean-Pierre Bemba ont insisté sur la volonté de vouloir résider dans un Etat d’accueil qui se trouve à proximité du siège de la Cour aux Pays-Bas. Il serait nécessairement un Etat européen. Pour cela, poursuit l’avocat, il est exclu que Jean-Pierre Bemba vienne au Congo pour assister aux obsèques.
Me Kilolo précise : « Maintenant, pour le reste, le corps du défunt se trouve encore en Europe. Nous verrons avec lui à partir de ce lundi pour voir ce qu’il pense de tout ceci »