Des animateurs du « Club de soutien à Jean-Pierre Bemba », organisation pour le soutien et la défense des intérêts politiques du sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, ont donné de la voix, hier lundi, sur le « pourrissement sociopolitique dans la province de l’Equateur », notamment avant et après la déchéance de l’ancien gouverneur José Makila Sumanda. Tour à tour, le coordonnateur de cette structure, Maurice Likuo Bolangala, son adjoint Jean-Baptiste Bomanza et Boka ont répondu aux préoccupations des professionnels des médias portant particulièrement sur le soutien du MLC à la candidature de Jean Lucien Bussa au gouvernorat de l’Equateur et les récentes menaces de mort sur le Secrétaire général de ce parti.
En ce qui concerne le premier point, le « Club » a vigoureusement dénoncé la démarche unilatérale d’un « groupe de copains du MLC » dans la désignation des candidats aux postes de gouverneur et vice gouverneur de l’Equateur. « Ils ont ainsi fait fi, non seulement de l’option clairement levée par l’Opposition lors des réunions préparatoires de l’actuelle session parlementaire, mais aussi et surtout de la volonté exprimée par les députés provinciaux de l’Equateur » ont indiqué les animateurs du club.
En clair, explique Boka, mathématiquement le MLC a tout juste 34 députés sur 108 dans cette assemblée. Il y a donc 74 voix flottantes que le MLC a beaucoup plus de chance de recueillir s’il se soumet à la volonté de la base. Plus radical pour sa part, son compère Likuo, a carrément appelé au rejet de la candidature de Jean-Lucien Bussa au profit de Gabriel Bolenge. « Car il est non conflictuel, rassembleur, assis, expérimenté dans la gestion de la chose publique et prédisposé pour le développement de l’Equateur et jamais pour l’enrichissement personnel » a-t-il clamé, avant de conclure que Jean-Pierre Bemba n’a jamais proposé la candidature du député Jean-Lucien Bussa.
À propos des menaces de mort qui pèsent sur le Sg François Muamba, sous la signature d’un ancien militaire du MLC, les animateurs du club ont rejeté cette allégation car le parti n’a plus de militaire, démentant ainsi les communiqués menaçants affichés sur le site www.mpdc.fr. Au contraire, ils ont exprimé leur étonnement de voir que face à une telle situation, ce n’est plus la haute hiérarchie du parti qui prend position mais plutôt les frères et sœurs tribaux de François Muamba. En guise de conclusion, ils estiment que les instances disciplinaires doivent prendre la balle au bond pour tirer les conséquences de cette attitude, comme s’il était interdit à un frère de s’inquiéter des menaces qui pèseraient sur l’un des siens. Inquiétant et dangereux, ce genre d’inquisition qui est d’autant étonnante que le reproche fait aux frères tribaux devrait s’appliquer dans les mêmes termes aux «Amis» contestataires dans leur soutien à JP Bemba. C’est tout dire...