Le gouvernement congolais a demandé aux Nations unies un plan de retrait progressif de la Monuc. L’ambassadeur de la RDC auprès de l’Onu a initié une démarche dans ce sens pour essayer de prévoir les choses dans le cadre d’une reconfiguration.
Le gouvernement congolais a demandé à l’Onu, un plan progressif de retrait de ses troupes en RDC. Le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, l’a déclaré à la presse. Objectif : rassurer l’opinion et mettre fin à la spéculation suscitée par cette information.
A ce sujet, le porte-parole du gouvernement a dit : « Nous attendons un calendrier d’ici la première moitié de 2010, pour un retrait progressif. Je crois que c’est ce que l’Onu a en tête. Les chiffres et les dates seront précisés lors de la discussion aux Nations unies ». Présentement, aucun agenda ni prévisions ne sont établies. On cogite encore dans les couloirs du siège des Nations unies à New York, a-t-il ajouté.
Pour M. Madnodje Mounoubai, porte-parole de la Mission onusienne au Congo, « le renouvellement du mandat de la Monuc doit être décidé fin décembre 2009 à New York par le Conseil de sécurité et la discussion portera sur la reconfiguration et le nouveau mandat de la Monuc ». En d’autres termes, le gouvernement devrait se préparer au départ de la Monuc et élaborer avec le Conseil de sécurité ainsi qu’avec les fonctionnaires des Nations unies, un plan réaliste de désengagement selon le délai fixé par Kinshasa. Ce retrait devrait prendre en compte quelques paramètres, afin de requalifier ce court mandat. Sur le plan sécuritaire, par exemple, il est question de s’assurer que les FARDC qui mènent des opérations Kimia II et Rudia II avec l’appui logistique des Casques bleus, puissent garantir, à travers les unités intégrées des FARDC et de la Police nationale congolaise, la protection des centres urbains et des populations dans les zones où elles sont déployées, notamment dans l’Est du pays. Une autre préoccupation des fonctionnaires des Nations unies pour que le départ de la Monuc ne puisse pas compromettre l’assistance humanitaire menée au prix d’efforts incalculables. Il y a également les élections locales que l’on doit finaliser conformément au mandat de soutien de la Monuc qui assiste la CEI au plan logistique et technique.
Ainsi, le mois de décembre prochain sera déterminant pour la finalisation du plan de retrait de la Monuc et de la requalification de son mandat.
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