Après les vagues de juillet- d’août 2009 dernier, le président de la République, Joseph Kabila a encore procéder à l’assainissement dans certains services publics par des révocations, des mises en retraites et des promotions. Les ordonnances relatives à ce coup de balai ont été signées le 31 décembre et publiées lundi 04 janvier 2010, rapporte radiookapi.net
Au total, le chef de l’Etat a signé 17 ordonnances touchant les ministères des Finances,et de Budget, ainsi que les services sous-tutelle. Par dizaines ou centaines, des cadres et agents de ces ministères et services sont, soit révoqués, soit mis à la retraite, soit promus. La révocation concerne, notamment, 107 chefs de division et 246 chefs de bureau à la direction générale l'Office des douanes et accises (Ofida). Quant à la mise à la retraite, les ordonnances présidentielles concernent 250 chefs de bureau du ministère des Finances, 470 agents et 18 chefs de division de la Direction générale des impôts (DGI) ainsi que 102 chefs de division et 294 chefs de bureau du secrétariat du ministère des Finances. La mise à la retraite touche également 100 directeurs à l’Ofida. Ces derniers sont retraités au grade de secrétaire général.
Pour ce qui est des nominations, quelques directeurs de l’Ofida bénéficient de l’honoriat et de l’éméritat avec des avantages particuliers. Au ministère de Budget, sont bénéficiaires de la même promotopm, un directeur, 47 chefs de division, 94 chefs de bureau; à la Direction générale des impôts, 41 directeurs, 65 chefs de division et 160 chefs de bureau; au secrétariat général des Finances, 12 chefs de division et 48 chefs de bureau; à la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de partcipation (DGRAD), 13 directeurs.
La restructuration se poursuit
Lors de son message de fin d’année dans la soirée du 31 décembre, Joeph Kabila a promis de poursuivre et de renforcer les mesures de retrusturation de « notre appareil judiciaire qui ont été prises au courant de l’année 2009 pour moraliser la vie publique, instaurer la bonne gouvernance et mettre définitivement fin à l’impunité ». A ce sujet, le chef de l’Etat congolais a indiqué que des instructions détaillées seront données au gouvernement et que des réformes structurelles et institutionnelles seront entreprises dans tous les domaines de la vie nationale. Nombre d’observateurs notent que Joseph Kabila a vite fait de lier l’acte à la parole.
Pour rappel, mi-juillet, 2009, c’est par la magistrature que le président de la RDC avait commencé l’assainissement de la vie nationale. Plusieurs magistrats ont ainsi été révoqués de leurs fonctions et mis le Premier président de la Cour suprême de justice de l’époque ainsi que le Procureur général de la République mis à la retraite. Le magistrat suprême avait reporché aux hommes de loi mis sur le carreau des faits infractionnels graves, notamment de corruption et de concussion. Deux semaines plus tard, une deuxième vague d’assainissment par le chef de l’Etat congolais avait, cette fois-là, touché la Focntion publique où une quatre-vingtaine d’agents avaient été révoqués et plus de 1 000 d’autres mis à la retraite. Les ministères touchés étaient les Finances, la Santé publique, l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, l’Economie nationale et commerce, Mines, Urbanisme et habitat, ainsi que la Justice.