« Notre vœu, c'est que Jean Pierre Bemba puisse recouvrer cette liberté provisoire », a déclaré l’ex-président de la République centrafricaine, Ange Félix Patassé, dans un entretien à la chaîne à vocation panafricaine, Africa24. Patassé se dit confiant au procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno O’campo, qui, selon lui, rendra la justice en tout équilibre, rapporte radiookapi.net
Lors des audiences de confirmation de charge en janvier 2009, Félix Patassé avait été mis en cause par les avocats de Jean Pierre Bemba. Ces derniers ont nié toute responsabilité de leur client dans les crimes attribués à sa milice. Pour eux, toute la responsabilité incombe à l’ex-Président centrafricain. Car, tout le matériel de combat, véhicules, carburant et uniformes, avait été fournis sur son instruction directe.
Ce qu’avaient réfuté les avocats de Patassé. Ils soutiennent, quant à eux, que leur client n'a aucune responsabilité pénale devant la CPI et qu'il n'est visé par aucune poursuite dans cette affaire. C’est ainsi que, dans cet entretien sur Africa24, Ange-Félix Patassé se dit assuré et n’a aucunement peur d’être rattrapé par la justice dans ce dossier.
D’ailleurs, «Je n'ai pas de cauchemars. Ceux qui ont des cauchemars, ce sont des gens qui sont déréglés. Moi, je suis un homme équilibré», a-t-il martelé en réponse à la question de savoir s’il était quelque tourmenté par l’affaire.
L’ancien vice-président de la République démocratique du Congo et chef du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean Pierre Bemba Gombo, avait été arrêté en mai 2008 à Bruxelles sur base d'un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en République centrafricaine par les hommes du MLC en 2002 et 2003. Il soutenait, à l’époque, le régime de M. Patassé, président de ce pays de 1993 à 2003, pour contrer une tentative de coup d'Etat entre 2002 et 2003.
Depuis lors il est détenu à La Haye, où siège la Cour qui doit le juger sur les accusations à sa charge, et son procès aura lieu, d’après les sources concordantes, le 27 avril 2010. Sa liberté provisoire, ordonnée par une instance de la CPI, a été annulée en appel en décembre 2009.