En attendant l’avis du Conseil de sécurité de l’Onu, la Monuc planifie d’ici fin juin 2010, un premier retrait d’environ 2.000 Casques bleus de la partie Ouest de la République démocratique du Congo.
Se confiant à l’AFP, le directeur de l’Information publique de la Monuc, Kevin Kennedy, a déclaré : « La Monuc est obligée de faire la planification pour pouvoir faire face si jamais c’est la décision du Conseil de sécurité de l’Onu de retirer totalement les troupes d’ici fin 2011 ». Il a précisé qu’on planifie pour tout le contingent et cela ne veut pas dire que la décision est prise, mais il faut qu’on le fasse.
Le directeur de l’Information publique de la Monuc a, en outre, fait remarquer : « Faire bouger toutes ces troupes avec la logistique, cela ne se fait pas du jour au lendemain ». Avant de rappeler qu’une délégation du Conseil de sécurité est attendue mi-avril à Kinshasa pour finaliser les discussions avec les autorités gouvernementales avant de définir le nouveau mandat de la Monuc qui se termine le 31 mai 2010 lequel devrait être renouvelé pour un an.
« Le mandat actuel se termine fin mai. Il faudra que le Conseil tranche avant cela. La décision pourrait être prise d’ici mi-mai », a conclu M. Kennedy. La force de la Monuc se prépare donc à ce possible calendrier et a planifié un retrait des troupes en trois phases.
La première phase envisage le départ avant fin juin de 2.000 hommes basés notamment à l’ouest, au centre et au sud-est du pays. Dans une deuxième phase de la planification, 9.000 autres soldats seraient retirés d’ici fin 2010 de la Provinces Orientale, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Actuellement 95% des troupes de la Monuc sont concentrées dans ces trois provinces toujours instables en raison de la présence des FDLR et de la LRA.
Enfin une dernière phase prévoit le retrait des 9.000 militaires restant d’ici fin 2011, tout en envisageant cependant l’éventualité d’un maintien d’une force résiduelle au-delà de cette date.
Dans ce scénario de retrait, les phases sont ponctuées d’objectifs stratégiques à atteindre avec des points de repère sur la sécurité, comme la fin de la menace des groupes armés et la capacité de la Police et des FARDC pour imposer seules l’autorité de l’Etat et empêcher les violences armées.