Des résidences de certains candidats à la présidentielle et de quelques acteurs politiques ont été encerclées depuis ce mercredi matin dans la ville de Kinshasa. Dans l'entre-temps, une marche a été organisée dans la capitale par quelques partis politiques avec à la tête, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) d'Etienne Tshisekedi. Les organisateurs de cette manifestation ont revendiqué la fin de la transition au 30 juin prochain et l'ouverture des concertations politiques pour baliser la voie du dernier virage du processus électoral, a constaté radiookapi.net

Parmi les leaders dont les résidences ont été encerclées, figurent Mboso Nkodia Pwanga du CRD, Roger Lumbala du RCD/N, docteur Matsusila, indépendant et Joseph Olenghankoy des FONUS ainsi que Valentin Mubake de l'UDPS.

Contacté par radiookapi.net, le candidat Mboso NKodia Pwanga a qualifié cet acte d'une violation des droits de l'homme. «Ils sont là depuis 3 h du matin. A 6 h, je suis sorti pour leur demander ce qui se passe. Ils m'ont dit qu'ils ont été envoyés par la haute hiérarchie du pays. Pour moi la haute hiérarchie du pays, c'est le président de la République. Je constate donc, qu'il y a de la part du président de la République une atteinte à la liberté de mouvement d'un citoyen qui n'a posé aucun acte répréhensible contre l'ordre établi et les lois du pays», a-t-il expliqué. Pour le candidat du CRD, le pouvoir en place cherche à intimider les forces politiques qui réclament le dialogue avant la tenue des élections.

«Je suis en résidence surveillée depuis les petites heures de ce matin. Des éléments armés, arborant même des gilets pare-balles, sont devant la porte principale de ma résidence. J'apprends par des coups de téléphone que sur l'avenue de derrière, ils sont là également. J'ai pu poser une question à travers le judas, ils me disent qu'ils ont été envoyés pour interdire les entrées et les sorties chez-moi. Je leur ai demandé qui les a envoyés, ils n'ont pas voulu répondre. En tout cas, l'un de mes enfants les a surpris, à 5 h du matin ils étaient déjà là», a raconté de son côté l'UDPS Valentin Mubake.