La réunion à Bangui de l'Union africaine sur les stratégies pour neutraliser la rébellion de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) a recommandé vendredi "la mise en place d'un Etat major qui devra intégrer des opérations militaires avec la collecte de l'exploitation de renseignement sur les activités, le déplacement et les positionnements de la LRA".
Les ministres de la défense des pays où sévit la LRA, notamment l'Ouganda, le Soudan, la République démocratique du Congo et la République Centrafricaine ont exploré la possibilité de la mise sur pied d'une brigade militaire, "à laquelle participeront des unités de tous les pays de la région affectés par la LRA", a expliqué le commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra à la clôture des travaux.
Le président de la commission africaine est invité à désigner un envoyé spécial chargé de donner une visibilité à toutes les actions tendant à mettre cette rébellion de la LRA hors d'état de nuire.
"Vous comprendrez que nous sommes bien dans une logique d'action", a fait remarquer Ramtane Lamamra à la presse avant de plaider pour l'institutionnalisation de la réunion des ministres de la défense des pays concernés par le phénomène de la LRA et la création d'un cadre de suivi au niveau des experts pour évaluer la situation et ouvrir de nouvelles perspectives.
Au niveau humanitaire, il a été décidé d'accroitre et de renforcer l'efficacité de l'aide aux populations affectées par les méfaits de la LRA avec une meilleure coordination de l'ensemble des activités des agences du système des Nations Unies et des ONG internationales.
Ouverte mercredi à Bangui, cette réunion initiée par la commission de l'Union Africaine, a regroupé les ministres de la défense de quatre pays affectés par les exactions de la rébellion ougandaise de Joseph Kony qui sème la terreur dans la région.