« Après 20 ans de croissance caractérisée par un dynamisme exemplaire, le Comesa est devenu un puissant outil de promotion du développement de ses Etats-membres ainsi que l’intégration de leurs économies », s’est-il félicité.
Joseph Kabila a reconnu que le niveau des échanges entre les pays de l’organisation était encore faible. Mais il a salué la « remarquable progression » de ces échanges.
« Au cours de la dernière décennie, nos échanges ont augmenté de 600%. Ils auraient pu croître davantage. Ils ont toutes les chances d’y arriver pour peu que nous consolidions les acquis et mener à bonne fin les reformes en cours. Parmi ces reformes, il y a lieu de souligner la mise en œuvre des institutions d’appui au développement des activités économiques telle l’agence africaine d’assurances, la chambre de compensation et l’agence régionale d’investissement », a expliqué le président congolais.
Au cours de son allocution, Joseph Kabila a également évoqué la question du financement des projets du Comesa. Pour lui, les pays membres de cette organisation devraient financer eux-mêmes leurs projets.
« A ce jour, la grande partie du financement de nos projets provient des partenaires extérieurs. Cette situation ne saurait durer plus longtemps sans mettre en cause notre indépendance, notre capacité de décider de notre avenir et l’existence même de notre organisation », a-t-il fait savoir.
A l’exemple de la Chine et de l’Inde
Joseph Kabila succède à Yoweri Museveni à la tête du Comesa. Dans son discours, le président ougandais a lancé un appel pour le financement de la construction des infrastructures dans cette région.
Tout en saluant l’aide des pays étrangers, il a estimé que chaque pays devrait financer ses propres projets, invitant les Etats du Comesa à suivre les exemples de la Chine et de l’Inde.
Yoweri Museveni a également plaidé pour la transformation des ressources minières et pétrolières ainsi que de la production agricole dans les pays producteurs avant leur exportation.
Il a déploré l’exportation de ces produits à l’état brut, expliquant notamment que les entreprises anglaises vendaient du café 10 fois plus cher qu’elles ne l’achètent en Ouganda à l’état brut.
Ce sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Comesa va se clôturer jeudi. Les chefs d’Etat soudanais, ougandais, malawite, tanzanien, zimbabwéen, djiboutien et zambien ont fait le déplacement de Kinshasa pour y participer.