Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, a vivement réagi aux conclusions du rapport présenté lundi dernier à New-York par un groupe de cinq experts des Nations unies. Approché par notre rédaction, il a indiqué que le gouvernement était prêt à sanctionner les coupables. Trêve de commentaires, on attend désormais le voir à l’œuvre pour juger de la sincérité de l’Exécutif central.
Approché par le groupe le potentiel/télé7 pour réagir au dernier rapport de l’ONU sur l’exploitation illicite des ressources minières a l’Est du pays par les éléments des FARDC en général et des ex-CNDP en particulier, le ministre de la Communication et Médias s’est dit indigné par ce qu’il qualifie de Lynchage médiatique à l’égard de la RDC.
Selon Lambert Mende Omalanga, ce nouveau rapport des experts de l’Onu n’est qu’une répétition des faits déjà connus des autorités congolaises, qui ont par ailleurs déjà instruit la justice militaire d’enquêter sur toutes les personnes impliquées dans ces affaires. « Aussi gradés soient–ils, tous les officiers reconnus coupables subiront la rigueur de la loi », a déclaré, très rassurant Lambert Mende.
Manifestement agacé par l’hyper-médiatisation de ces rapports, tout aussi accablant pour la RDC, le porte-parole du gouvernement précise que ce dernier rapport met surtout au premier plan les agissements des ex-éléments du CNDP en phase d’intégration au sein des FARDC par la volonté et l’insistance même de la communauté internationale. « Preuve qu’un corps étranger exige un temps d’adaptation relativement long », a-t-il souligné.
Aussi, face à cette campagne tendant à déstabiliser un pays engagé dans sa phase de reconstruction, Lambert Mende invite la population à ne pas céder au « catastrophisme » entretenu, selon lui, par des experts de l’Onu en quête de renouvellement de leur mandat.
En effet, un groupe de cinq experts mandatés par l’Onu pour enquêter sur les violations de sanctions frappant la RDC a constaté une « insubordination omniprésente » dans les rangs de l’armée gouvernementale, les Forces armées de la République démocratique du Congo.
Le rapport a désigné en particulier plusieurs officiers, pour la plupart d’anciens rebelles tutsis du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), incorporés dans l’armée après un accord de paix conclu en 2009. « Des officiers, à différents niveaux de la hiérarchie des FARDC, se disputent le contrôle des zones riches en minerais, aux dépens de la population civile », écrivent les experts dans leur rapport.