La révision de la loi électorale figure parmi les matières à examiner durant la session d’avril, la dernière de cette législature, qui s’est ouverte mardi 15 mars 2011 à l’Assemblée nationale. Comme pour la Constitution qui a été révisée en janvier dernier lors d’une session extraordinaire, cette matière divise déjà la majorité et l’opposition parlementaire.Pour la majorité présidentielle, il est impérieux d’apporter des modifications à la loi électorale de 2 006 dans le souci de la rendre conforme avec la Constitution dont certaines de ses dispositions ont été révisées.
C’est ce qu’a soutenu Willy Ntumba, l’un des députés de l’AMP:
«Ils savent très bien que la loi électorale aujourd’hui n’est pas conforme à la Constitution. Il faut réviser cette loi, nous ne pouvons pas laisser des dispositions caduques dans une loi parce que l’opposition n’en veut pas. Si on ne revisite pas, on aura ici des députés qui viendront à la prochaine législature avec 300 voix. On en a connu.»
Du côté de l’opposition, c’est la thèse contraire.
La révision de la loi électorale ne serait pas opportune, soutient-on.
Il s’agirait d’une manœuvre de la majorité dans le simple objectif de donner plus de chance à son candidat à la présidentielle.
Clément Kanku, membre de l’UN (Union de la nation), une des plates-formes de l’opposition parlementaire l’a expliqué également:
«Qu’on nous mette encore dans la distraction sur l’âge du candidat. Vous savez, l’âge a été changé en 2 006, tout simplement pour donner le maximum de chance à un candidat. Maintenant qu’on veut aller dans le sens inverse, nous attendons que la population puisse juger et sanctionner. Et comme vous savez, tout part par des rumeurs dans ce pays, malheureusement, les rumeurs deviennent la réalité.»
D’autres matières seront aussi à l’ordre du jour de la présente session. Il s’agit, notamment de la loi sur la réforme judiciaire, la réforme de l’armée et de la Police nationale.
Le président de la chambre basse, Evariste Boshab a demandé aux députés de transcender leurs appartenances politiques en vue de permettre au pays d’arriver aux élections dans les délais constitutionnels, en évitant des débats interminables.