« Le recours à la violence ne saurait être toléré. Mon Bureau recense et examine minutieusement les informations convergentes sur des violences tant verbales que physiques auxquelles donnerait lieu la campagne électorale (en RDC) en vue des élections présidentielle et législative du 28 novembre prochain », a déclaré M. Moreno-Ocampo.
Rappelant que la CPI a compétence pour enquêter et poursuivre les auteurs de crimes graves commis sur le territoire de la RDC ou par des ressortissants congolais depuis le 1er juillet 2002, il a indiqué que son bureau veillera à ce que le processus électoral ne soit pas l’occasion de violences ou d’attaques contre les populations civiles.
« Nous sommes particulièrement attentifs aux informations faisant état d’appels à la haine et à l’exclusion et de violences physiques de la part des différents acteurs politiques à Kinshasa et dans le pays tout entier.», a-t-il affirmé depuis La Haye.
« La violence électorale peut aboutir à la commission de crimes relevant de notre compétence. Que nul ne doute de notre détermination à prévenir et, le cas échéant, à poursuivre de tels crimes comme nous le faisons au Kenya ou en Côte d’Ivoire », a prévenu le procureur, ajoutant que le bureau de la CPI « mettra en œuvre tous les moyens nécessaires, en coordination avec les autorités judiciaires nationales, pour enquêter sur ces actes ».